Afrique du Sud : Le Parlement enquêtera sur le scandale des rénovations de la propriété de Zuma

Afriquinfos Editeur
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Le président de l'Assemblée nationale Max Sisulu a précisé que cette commission compterait 12 membres: sept membres du Congrès national africain (ANC, parti au pouvoir), deux membres de l'Alliance démocratique (DA, parti de l'opposition), un du Parti de la liberté Inkatha (IFP) et un du Congrès du Peuple (COPE), et enfin un dernier membre qui représentera huit formations plus petites.

La commission devra rendre son rapport au plus tard le 30 avril.

Le 19 mars, la Protectrice du citoyen Thuli Madonsela a rendu public un rapport d'enquête sur les irrégularités et le manquement à l'éthique présumés dans le cadre du projet d'amélioration de la sécurité de la propriété du président Zuma à Nkandla, dans la province du KwaZulu-Natal.

Dans son rapport, Mme Madonsela demandait que M. Zuma présente ses commentaires sur le rapport à l'Assemblée nationale dans les 14 jours.

Le 2 avril, M. Sisulu a reçu la réponse du président au rapport de Mme Madonsela.

"Après consultation avec le 'whip'(responsable de la discipline de groupe) du parti majoritaire et les autres responsables 'whips' des autres partis à l'assemblée, le président de la chambre a décidé de créer une commission ad hoc, dans le cadre du règlement de l'Assemblée nationale (…) qui donne pouvoir à son président de créer une commission ad hoc pendant la relâche parlementaire", indique l'Assemblée nationale.

La commission est chargée d'examiner les commentaires faits par le président en réponse au rapport de la Protectrice du citoyen et d'émettre des recommandations.

Dans son rapport, Mme Madonsela affirme que M. Zuma et sa famille ont indûment bénéficié du projet de sécurisation de la propriété. La Protectrice du citoyen a demandé à M. Zuma de rembourser une partie de l'argent public dépensé sur les rénovations sur des parties non liées à la sécurité telles que l'enclos à bétail, le poulailler, la piscine, le centre des visiteurs et l'amphithéâtre.

Toutefois, M. Zuma refuse de payer pour les améliorations apportées à sa propriété, arguant que les préposés du gouvernement ont effectué les rénovations sans le prévenir.