« Les dirigeants politiques et militaires des États contribuant des troupes à l'AMISOM doivent se réunir vendredi à Addis Abeba en Éthiopie pour élaborer différentes structures logistiques et de commandement afin de déterminer qui fera quoi, où et quand", a déclaré M. Oguna par téléphone à Xinhua.
La réunion d'Addis Abeba aura également pour objet de déterminer comment ces troupes renforcées de l'UA seront déployées à l'intérieur de ce pays de la Corne de l'Afrique qui sera divisé en quatre secteurs.
« Nous participons actuellement à l'AMISOM et ce depuis la déclaration du 22 février du Conseil de sécurité de l'ONU. Nous sommes seulement dans une période de transition qui comprend l'élaboration d'un mécanisme pour le déploiement à terme », a dit M. Ogina.
Les forces kenyanes entrées en Somalie depuis la mi-octobre de l'an dernier ont intensifié leur action militaire au-delà de la frontière dans le sud de la Somalie, pour repousser le mouvement shebab, auquel le Kenya attribue une série d'enlèvements transfrontaliers.
Le groupe combattant est également mis sous pression par les forces de paix de l'UA, qui les ont récemment repoussées de la périphérie de la capitale somalienne de Mogadiscio.
L'AMISOM, déployée dans ce pays de la Corne de l'Afrique depuis 2007 et comprenant des troupes ougandaises et burundaises, a récemment connu une vague de succès contre les milices shebab qui s'étaient auparavant emparées d'une grande partie du centre et du sud de la Somalie.
L'intégration des forces de défense kenyanes au sein de l'AMISOM s'inscrit dans le cadre de la stratégie de l'organisation panafricaine contre les Shebab.
Les responsables kenyans ont indiqué que les Shebabcontinuait de subir des pertes tandis que les KDF maintiennent leur priorité sur la pacification des zones contrôlées par elles-mêmes et par le gouvernement fédéral de transition (TFG).
Le ministre de la Défense Yusuf Haji a déclaré le mois derniers que quelque 4 600 soldats kenyans devraient être intégrés aux forces de l'UA suite à l'accord du Conseil de sécurité de l' ONU.
Le Conseil y souhaitait une augmentation des effectifs de l'AMISOM, de 12 000 à 17 731 soldats et policiers, et une extension du programme de soutien logistique de l'ONU à cette force ainsi que sa prolongation jusqu'au 31 octobre.
Le Kenya a fait valoir que son intégration à l'AMISOM assurerait un soutien régional et une bonne gestion de ce conflit par l'Union africaine.
Le mandat de l'AMISOM est actuellement restreint à des opérations de maintien de la paix à Mogadiscio exclusivement, où cette force assure la sécurité du Gouvernement fédéral de transition (TFG) mené par le président somalien cheikh Ahmed Sharif.
L'AMISOM tente depuis 2007 d'amener la paix en Somalie, pays dépourvu de gouvernement central effectif depuis 20 ans, et déchiré depuis par des luttes de faction et par une série de crises humanitaires.
