Le président kenyan a également appelé à la levée de l'état de la réunion ministérielle pour qu'elle devienne la voix ultime sur l'environnement à travers le monde.
"C'est pour cette raison que l'Union africaine a adopté une position commune pour soutenir la transformation du PNUE en une agence spécialisée des Nations Unies", a déclaré M. Kibaki.
"Par conséquent, je voudrais demander au Conseil d'administration du PNUE à soutenir la position de l'Union africaine et d'approuver la transformation du PNUE en une organisation spécialisée basée ici à Nairobi", a-t-il dit.
Le président Denis Sassou Nguesso de la République du Congo, dans un discours prononcé pour lui par son ministre Jombo Henry, a déclaré que la gestion de l'environnement à l'échelle mondiale a été affectée par la duplication des fonctions et des inefficacités, qui doivent être éliminées avec la transformation du PNUE en une institution spécialisée.
"Le discours souligne aussi la nécessité de mettre le monde sur une voie de faible émission de carbone qui intègre les écosystèmes naturels", a déclaré Kibaki aux plus de 100 ministres de l'Environnement prenant part à la 12ème session spéciale du Conseil d'administration du PNUE, qui sert aussi comme le Forum ministériel mondial pour l'environnement.
M. Kibaki a déclaré qu'une telle transformation permettra de créer une plus grande légitimité à travers l'adhésion universelle et se traduit par une meilleure cohérence dans la prise de décision et va aussi permettre à la mise en œuvre plus efficace des décisions.
Le président Kibaki a déclaré que plusieurs autres pays avaient mis en place des mesures pour faire face à des émissions de gaz à effet de serre et il a cité le Kenya comme un de ces pays qui ont donné la priorité à la "croissance verte".
Pour parvenir au développement vert et au développement de l'environnement, il faut des institutions fortes. L'UA a adopté une position commune pour soutenir la transformation du PNUE en une agence spécialisée des Nations Unies" a dit M. Kibaki.
Le président Kibaki est un membre du Comité de 10 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, chargé de la responsabilité de mener la recherche commune de l'Afrique pour un traité mondial contraignant sur la gestion de l'environnement.
Le président Kibaki a dénoncé la dégradation de l'environnement qui continue à limiter les possibilités de développement dans de nombreux pays notamment les pays en développement, malgré les nombreux progrès faits au cours des 40 dernières années.
"L'ampleur et la fréquence des catastrophes environnementales sont souvent au-delà des capacités de gestion nationales, car ils affectent et inverse même les progrès faits dans l'éradication de la pauvreté et les objectifs de développement durable. Malheureusement, le capital naturel, qui est la richesse de base pour de nombreux pays et surtout les pays pauvres, est en train de disparaître à un rythme alarmant ", a-t-il dit.
Pour sa part, le président Sassou-Nguesso a déclaré que le PNUE devrait jouir d'un statut de transformation similaire à celui de l'Organisation internationale du Travail (OIT) et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).