Une étude montre que la majorité des Kenyans sont pessimiste quant à l’économie

Afriquinfos Editeur
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L'étude, une collaboration de l'Université de Nairobi et la Michigan State University, a montré que seulement 35% des Kenyans sont optimistes quant à leurs conditions économiques dans l'avenir, soit une baisse significative par rapport à 85% en 2005.

« Il s'agit d'une indication claire que la croissance économique que vit le pays n'est pas partagée avec la population générale», a déclaré le Dr Paul Kamau, Professeur d'économie du développement à l'Université de Nairobi aux journalistes à Nairobi.

La majorité des Kenyans croient que le gouvernement fait peu pour réduire le coût élevé de la vie. Le sondage indique que 66% des Kenyans ne sont pas satisfaits avec le gouvernement sur les prix gonflés de produits.

L'étude menée entre le 4 novembre et le 5 décembre 2011 dans 44 des 47 comtés révèle également que de nombreux Kenyans surtout dans les zones rurales estiment que leurs conditions de vie se sont détériorées dans la dernière année.

Parmi ceux qui pensent que leurs conditions se sont détériorées, 56% proviennent des zones rurales tandis que les autres sont des citadins.

S'exprimant lors du lancement des résultats de l'enquête, Paul Kamau chercheur principal avec IDS a déclaré que de nombreux Kenyans aimeraient que le gouvernement cherche à remédier les problèmes économiques, le chômage et les défis alimentaires comme une question de priorité.

Il a ajouté que la principale cause du déclin dans l'optimisme est l'augmentation récente du prix des denrées de base. «Le coût de la nourriture et du carburant a augmenté dans le passé récent et est devenu hors de portée des citoyens ordinaires», a-t- il dit.

Selon le Kenya National Bureau of Statistics, le taux d'inflation en janvier se situait à 18,3%. «Cela a conduit à un sentiment d'un environnement économique généralement morose, avec le plus durement touchés étant le segment des bas revenus», a-t-il affirmé.

L'enquête a révélé que 35% des Kenyans sont optimistes que leurs conditions de vie vont s'améliorer dans la prochaine année, comparativement à 43% qui croient qu'elles ne feront qu'empirer.