Togo : La politique commune du tourisme de l’UEMOA expliquée aux acteurs

Afriquinfos Editeur
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Cette rencontre vise une meilleure appropriation des dispositions de la politique commune du tourisme et du Programme Régional de Développement du Tourisme (PRDTOUR).

Le séminaire s'adresse aux administrations nationales des Etats membres de l'UEMOA impliqués dans les questions de développement durable du tourisme et porte sur une présentation et des échanges entre la Commission de l'UEMOA et les différents acteurs dans les Etats membres. Il permettra, en outre, de recenser d'éventuelles difficultés de mise en oeuvre et les solutions préconisées ainsi que les perspectives qui se dégagent pour le tourisme communautaire.

Les participants suivront des communications sur  la politique commune, son programme de mise en oeuvre et sur le Comité National de Coordination du Programme Régional de Développement du Tourisme (CNCPRDT).

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Pour le ministre togolaise du Tourisme, Batienne Kpabré- Sylli, il est important que les acteurs de ce secteur, s'approprient les grandes orientations de cette politique et connaissent les grandes actions identifiées pour permettre aux Togolais de rentrer dans la vision du tourisme définie par la Conférence des chefs d'Etats de l'Union.

M. Kpabré-Sylli a précisé que les objectifs quantitatifs fixés à la mise en oeuvre du Programme Régional de Développement Touristique qui courent de 2011 à 2020 sont : atteindre dans l'espace UEMOA 8,5 millions touristes contre environ 2 millions actuellement; porter les recettes à 4070 milliards de F CFA les recettes touristiques contre 500 milliards aujourd'hui ; porter la contribution du tourisme au PIB de 2% à 7% ; augmenter le nombre total d'emplois de 250.000 à 800.000 dont 200.000 emplois directs.

Le représentant résident de la Commission de l'UEMOA au Togo, Abdou Senyi a relevé que malgré les potentialités et les atouts géographiques, culturels et historiques qu'on lui reconnaît, le tourisme dans la région peine à décoller véritablement, car tributaire d'un certain nombre de faiblesses. Au nombre de celles- ci, il a cité, entre autres, la faible visibilité des destinations sur les marchés émetteurs de tourisme; la faiblesse des investissements dans le secteur; l'insuffisance et la cherté de la desserte aérienne internationale et intracommunautaire et la faible qualité des produits et services touristiques.

A cela s'ajoute l'inadéquation du cadre réglementaire jugé peu incitatif pour les promoteurs touristiques.

Il a expliqué que c'est au regard de cette situation et dans un contexte de compétition exacerbée au niveau international, que les Etats membres de l'Union ont décidé d'emprunter une démarche communautaire pour venir à bout des freins identifiés.

Cette volonté affichée, a-t-il dit, s'est traduite par l'adoption en 2010, d'un Acte additionnel portant institution d'une Politique Commune du Tourisme au sein de l'UEMOA et l'adoption, au cours de la même année, du Programme Régional de Développement du Tourisme au sein de l'UEMOA (PRDTOUR).

M. Senyi a précisé que ce Programme se veut un instrument privilégié d'opérationnalisation de leur politique communautaire.