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Après son interpellation vers 20 heures, selon des sources proches des forces de sécurité, l'intéressé a tenté de s'enfuir. Cette situation a conduit les éléments de la gendarmerie qui avaient procédé à l'arrestation, de faire des tirs de sommations dans le but de l'intimider.
Malheureusement, les tirs ont touché l'infortuné à la tête et il est décédé sur le champ. Informée, la population du secteur sortie nombreuse, a fait le tour de ville avec le corps, avant de le transporter vers 1 heure du matin au gouvernorat pour le montrer au premier responsable de la région.
Sur les lieux, la population qui a d'abord exigé la présence du gouverneur pour qu'il constate les faits, mais en vain, a finalement saccagé le poste de police du gouvernorat avant de mettre le feu à quatre véhicules dont ceux du gouverneur et de son secrétaire général.
N'eût été l'intervention rapide des forces de sécurité, la population qui a voulu ensuite s'attaquer aux locaux du gouvernorat pour y mettre le feu, a été dispersée tard dans la nuit vers 3 heures du matin.
La tension est encore vive et perceptible dans la ville de Bobo-Dioulasso où les forces de sécurité sont postées dans les lieux sensibles tels le gouvernorat, la Mairie, le trésor public et même la gendarmerie.
Les jeunes qui n'entendent pas ainsi laisser passer l'affaire, ont bloqué la circulation au niveau de la Station d'essence Shell sur la route de Bindougousso.
Pourtant, les autorités auxquelles se sont joints l'évêque de Bobo-Dioulasso, l'Imam de la grande mosquée, les chefs coutumiers sont en train de voir comment se rendre à la maison mortuaire afin de tenter d'apaiser la tension.
En attendant, une conférence prévue à cet effet par les autorités de la région afin de donner leur version des faits, le corps de la victime a été conduit à la morgue du Centre hospitalier universitaire Sanou Souro en attendant l'inhumation.
La semaine dernière, le ministre en charge de la Justice avait perdu son poste après avoir fait bastonner un mécanicien qui lui aurait manqué de respect dans la circulation.
En début de cette semaine encore, un militaire a tiré sur un gérant de bar dans un maquis de Zogona (Ouagadougou) à cause d'une ex-copine avec qui il avait eu une altercation. Le gérant est en soins actuellement dans un centre hospitalier.
Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement a promis au point de presse du gouvernement tenu jeudi 1er mars dernier, que cette affaire serait élucidée et que le gouvernement prendrait ses responsabilités
