FRATERNITE MATIN
Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, a présidé jeudi à l'ouverture officielle de l'année judiciaire 2011-2012 du tribunal militaire d'Abidjan. Le commissaire du gouvernement, le capitaine de frégate, Ange Kessi Kouamé, a annoncé la fin des enquêtes de plusieurs affaires allant de 2007 à 2012, dont 40 relatives à la crise post-électorale. Ainsi, 123 dossiers concernant des meurtres, des viols, des séquestrations et autres rackets, escroqueries, violation de consignes, sont inscrits au nombre des affaires qui seront jugées par le tribunal militaire qui est désormais présidé par le magistrat hors hiérarchie Alice Allah Kouadio. Toutefois, le procureur militaire Ange Kessi Kouamé précise que d'autres affaires qui continuent d'être instruites pourraient grossir le nombre de dossiers à traiter en 2012. La rentrée judiciaire du tribunal militaire a été l'occasion pour 22 nouveaux juges, issus de tous les corps d'armée et de la police, de prêter serment devant la présidente de la juridiction militaire.
LE PATRIOTE
Les résultats 2011 du Port autonome d'Abidjan (PAA) ne sont pas reluisants, comparés à ceux de 2010. C'est ce qui ressort du bilan de l'année écoulée, a évoqué jeudi son directeur général, Hien Sié. Selon lui, entre janvier et mai 2011, le trafic portuaire était en recul de 54% par rapport à la même période en 2010. Au titre de l'année 2011, le Port d'Abidjan affiche un trafic global de 16 642 542 tonnes contre 22 483 915 tonnes en 2010, soit une baisse globale de 26%. Le trafic en transit a enregistré une baisse de 26,3% en 2011 avec 764 940 tonnes contre 1 037 766 tonnes en 2010. A fin avril, l'on enregistrait une chute de 85,6%. Le trafic navire à l'image des autres composantes du trafic du Port d'Abidjan a été fortement touché par la crise. On a enregistré 2 278 escales au titre de l'année 2011 contre 2 951 escales en 2010. Soit une baisse de 22,8%. Le trafic mensuel comparatif 2010 et 2011 donne une moyenne de huit navires par jour en 2010 contre six navires par jour en 2011. Mais les efforts réalisés depuis la reprise ont permis d'atténuer la forte baisse de 54% à 26%.
L'INTER
Deux faits, deux lieux, mêmes acteurs : des supplétifs des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI, nouvelle armée) aux prises avec des civils. Des volontaires ayant combattu aux côtés des FRCI pendant la guerre, se sont de nouveau illustrés négativement. Ils ont encore tiré sur des civils, faisant 3 morts dont un à Abobo (commune populaire d'Abidjan) et deux à Seguela (nord). A Abobo, tout est parti d'une rixe entre des jeunes gens et des éléments des FRCI. Trois des présumés fautifs ont été mis aux arrêts et sont en garde à vue à la gendarmerie d'Abobo. A quelque nuance près, ce sont les mêmes faits qui se sont produits à des centaines de kilomètres plus loin, à Séguéla. Là-bas, ce sont deux civils qui ont été froidement abattus mercredi par un combattant FRCI démobilisé.
