Selon lui, la clause de cessation du statut de refugié en Guinée touchera tous les refugiés libériens ayant fui leur pays en raison des guerres civiles qui se sont déroulées entre 1989 et 2003. "En Guinée, la clause affectera 9.972 personnes, dont 5.203 femmes et 4.769 enfants" a-t-il précisé, avant d'ajouter que ladite clause de cessation a été préparé par le HCR en collaboration avec les gouvernements des pays abritant ses refugiés, dont la Guinée, mais aussi le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Nigeria, le Mali, etc. Sur la situation des l'ensemble des refugiés des pays africains sur le territoire guinéen, le représentant résident a souligné que son institution a enregistré plus de 1,5 millions de refugiés africains ces dernières années, suites aux multiples guerres civiles qui ont éclatées à travers le continent.
En 2009, des stratégies globales ont été élaborées par le HCR pour le rapatriement volontaire de plusieurs refugiés angolais, rwandais, libériens, serra léonais etc. ; dans leurs pays d'origine, avec des mesures d'accompagnement pour leur insertion socioprofessionnelle, a expliqué M Touré. La clause de cessation est prévue par la convention 1952 et la convention 1969 de l'organisation de l'Unité africaines sur les refugiés, qui permet de mettre fin au statut de refugiés lorsque des changements à la fois fondamentaux et durables ont eu lieu dans le pays d'origine et que les circonstances qui ont produit à la fuite des refugiés n'existent plus.
Des statistiques du HCR montrent qu'actuellement en Guinée, il existe un refugiés angolais, 15 refugiés rwandais, près de 10.000 refugiés libériens, ainsi que des refugiés ivoiriens, qui attendent d'êtres rapatriés dans leurs pays respectifs.