Le renouveau des relations entre la France et la Côte d’Ivoire

Afriquinfos Editeur
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Cette visite marque, selon un communiqué de l'Elysée, "le renouveau de la relation entre la France et la Côte d'Ivoire, alors que celle-ci se relève de la grave crise post-électorale du début de l'année 2011".

Huis mois après son installation à la présidence de ce pays de l'Afrique de l'Ouest et au terme d'une crise politique qui ont fait environ 3000 morts à Abidjan, le président ivoirien a été reçu à l'Elysée avec tous les honneurs, avec un dîner offert dans la soirée par le président français et son épouse Carla Bruni-Sarkozy et avec des drapeaux des deux pays dans l'Avenue Champs-Elysée.

A l'issue de l'entretien entre les deux chefs d'Etat, un nouvel accord de partenariat de défense a été signé entre la France et la Côte d'Ivoire, prévoyant le maintien de quelque 300 militaires français en Côte d'Ivoire.

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"Je viens d'abord remercier le président Sarkozy et son gouvernement pour l'intervention menée en avril sous mandat des Nations unies. Sans elle, il y aurait eu, en Côte d'Ivoire, un génocide pire qu'au Rwanda", a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara dans un entretien dans le journal Le Monde daté jeudi.

S'agissant de l'accord de défense entre les deux pays, M. Ouattara a indiqué que "nous souhaitons un accord de partenariat ambitieux et transparent. La France doit rester dans notre pays plus longtemps et de manière plus substantielle".

"L'armée française n'a pas vocation à s'ingérer ni de près ni de loin dans les affaires de la Côte d'Ivoire, cette période (…) est définitivement révolue", a assuré le président Nicolas Sarkozy à l'issue de leur entretien.

Selon un communiqué de l'Elysée, la visite du président ivoirien est une occasion de "manifester le soutien de la France au processus de réconciliation nationale et de consolidation de la démocratie engagé par le président Ouattara".

Le président Ouattara a également fait appel au soutien de Paris pour obtenir un accord de désendettement avec le Fonds monétaire international (FMI) dès le premier trimestre.

"Je comprends les contraintes budgétaires, mais Paris doit bien prendre en compte la fragilisation de l'Afrique du Nord. Il est important que nous ayons une coopération plus forte en matière d'équipement et de formation mais aussi dans le renseignement et la lutte contre le terrorisme. La France devrait investir plus dans ces domaines", a souligné le président ivoirien lors de son interview parue jeudi dans le journal Le Monde.

Par ailleurs, le président ivoirien doit rencontrer vendredi des chefs d'entreprises françaises et ivoiriennes à Paris. Selon lui, "la France demeure notre partenaire privilégié. Je lancerai, vendredi, au Medef (le patronat français), un appel aux entreprises françaises pour les inciter à accélérer leur retour".

La France est le premier partenaire commercial de la Côte d'Ivoire qui est le premier producteur de cacao du monde.