la flambée du prix des hydrocarbures au Nigéria voisin fait la bonne affaire du pétrole nigérien

Afriquinfos Editeur
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Depuis près de semaines, le carburant frelaté introduit à partir du Nigéria, très abordable pour les consommateurs nigériens à cause de son coût très bas, se fait de plus en plus rare sur le marché noir nigérien en raison de la forte hausse des prix au Nigéria.

A Zinder (900 km, est Niamey), ville frontalière avec le Nigéria, le litre de l'essence frelaté qui se vendait auparavant sur le marché noir entre 200 et 300 FCFA, est monté à 700 FCFA, contre 579 pour la production nationale vendue à la pompe.

Il en est de même dans toutes les autres grandes agglomérations nigériennes se situant sur la frontière avec le Nigéria (1 500 km), telles que Diffa, Maradi, Madaoua, Konni, Doutchi et Dosso.

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Du coup, les consommateurs se sont tous rabattus sur les stations d'essence qui sont fort heureusement bien ravitaillées par la Société nigérienne de produits pétroliers (SONIDEP), à partir de la Société de Raffinerie de Zinder (SORAZ), à capitaux sino-nigériens.

A Niamey, l'essence frelatée importée du Nigéria a totalement disparu du circuit traditionnel, faisant actuellement la bonne affaire des sociétés intervenant dans la production et la commercialisation des hydrocarbures nigériens, et apporte une plus-value significative à l'économie nationale.

En rappel, le Niger a démarré, le 1er janvier dernier, la vente à la pompe de ses hydrocarbures, un mois après le lancement par le président Mahamadou Issoufou de la production nationale et de la mise en service de la Société de Raffinage à Zinder.

Les prix initialement fixés à 579 FCFA pour le pétrole et 577 FCFA, le gaz oïl, ont été accueillis avec joie et soulagement par la majorité des consommateurs.

Toutefois, une partie de la société civile nigérienne estimait que cette baisse n'était pas suffisante et demandait au gouvernement de revoir à la baisse ces prix à la pompe "qui ne cadrent pas avec le pouvoir d'achat des populations".