Revue de la presse ivoirienne du 11 janvier

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

L'affaire Guy André Kieffer, journaliste franco-canadien enlevé en Côte d'Ivoire le 16 avril 2004 vers une destination inconnue, vient de connaître un coup d'accélérateur depuis vendredi. Des ossements humains déterrés à Issia (centre ouest du pays) qui pourraient être ceux de cet homme des médias, viennent d'être acheminés en France pour une expertise de l'ADN. Selon le ministre ivoirien de la Justice, Jeannot Ahoussou, cela a été possible parce que les autorités ivoiriennes enquêtent de leur côté. Expliquant le coup d'accélérateur du dossier qui traîne depuis 2004, malgré les nombreuses commissions rogatoires, Jeannot Ahoussou fait savoir que toutes les commissions rogatoires qui venaient de la France étaient bloquées à un certain niveau. L'ancien pouvoir ayant fait des pieds et des mains pour retarder au maximum la procédure. Aujourd'hui, les regards sont tournés vers la France pour connaître les résultats de l'expertise de l'ADN des ossements découverts à Issia, pour savoir si Kieffer a été effectivement tué en Côte d'Ivoire.

SOIR INFO

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Le chef de l'Etat Alassane Ouattara et le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié, devraient se retrouver, dans les jours à venir, pour régler, une fois pour toutes, la question de la Primature et de la présidence de l'Assemblée nationale. Alassane Ouattara avait fait la promesse formelle d'attribuer la Primature à son allié en cas de victoire à la présidentielle. Une suspicion, plus ou moins légitime, laisse clairement apparaître que le chef de l'Etat ne serait plus chaud pour tenir sa promesse. De sorte que des voix s'élèvent dans les rangs des militants du PDCI pour dénoncer ce qui, à leurs yeux, prend les allures d'une arnaque politique. Ouattara et Bédié devraient donc se retrouver bientôt pour décider du sort de Guillaume Soro, quant à son maintien ou non à la Primature.

L'INTER

Les tractations sont en cours pour la formation du nouveau gouvernement. Et même si le président Alassane Ouattara ne veut pas se mettre de pression concernant le remaniement ministériel annoncé de longue date, les négociations souterraines ont commencé depuis longtemps et se poursuivent. C'est ainsi que des partis politiques proches de l'ex-président Laurent Gbagbo se disent ouverts aux discussions avec les autorités et seraient même prêts à faire partie de la nouvelle équipe gouvernementale. Dans cette perspective, trois de ces formations politiques ont d'ailleurs formalisé la semaine dernière leur dissidence avec le Front populaire ivoirien (FPI) en créant la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP). A contrario le FPI ne semble pas du tout concerné par tout le ballet qui se déroule autour de la formation du prochain gouvernement. Selon le président intérimaire du FPI, Sylvain Miaka Ouretto, son parti n'a pas été approché par qui que ce soit.