"Les statistiques au niveau de l'infiltration tourne autour de 50% de façon générale mais de façon individuelle lorsqu'on prend les forêts classées, il y en a qui sont pratiquement à des niveaux de dégradation de 99 voire 100%", a déploré vendredi le directeur général de la Sodefor, Sangaré Mamadou, dans une intervention radiodiffusée.
La Sodefor gère 231 forêts classées réparties sur environ 4,2 millions d'hectare.
"Il y a lieu de faire quelque chose pour que la situation ne soit pas irréversible à brève échéance", a-t-il appelé de tous ses voeux.
Ces infiltrations font que "la capacité de production des forêts a disparu, la ressource est devenue rare et les industries forestières manquent de plus en plus de matières premières", a relevé M. Sangaré.
Pour faire barrage au processus, la Sodefor planche sur la reconstitution des forêts classées à travers un "vaste" programme de reboisement.
Elle envisage également la gestion et la régénération des anciennes plantations tout en misant sur la valorisation optimale des ressources disponibles.
"Tout ceci va faire baisser la pression sur le potentiel des forêts", espère Sangaré Mamadou qui appelle les planteurs ivoiriens à changer leur "façon de travailler" et à se conformer à la réglementation internationale en vigueur relativement à la gestion des forêts pour une inversion de la tendance à l'horizon 2015.