Ces jeunes civils qui avaient été armés au plus fort du conflit militaro-politique et de la crise post-électorale répondaient à l' appel de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre en Côte d'Ivoire (COMNAT) et de l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) qui multiplient les campagnes de sensibilisation à l'endroit des détenteurs illégaux d'armes.
Quelque 47 kalachnikovs, 43 pistolets automatiques, 59 grenades, 82 chargeurs et 6.400 munitions ont été déposés au cours de l' opération.
Selon le responsable de la sous-commission des opérations de sécurité à la COMNAT le commissaire de police Léon Apauls Djokouéhi, plusieurs approches ont été utilisées pour amener les ex-combattants à se départir des armes et munitions qu'ils avaient cachées.
"Nous sommes allés voir certains individuellement chez eux, nous avons aussi rencontré des personnes de manière groupée", a expliqué M. Djokouéhi.
De l'avis de celui-ci, il y va de l'intérêt de tous de déposer les armes, leur circulation illégale étant un délit.
"Nous offrons l'opportunité aux détenteurs d'armes de les déposer, sans aucune action de représailles à leur encontre", a indiqué M. Djokouéhi, notant que les éléments qui déposent leurs armes reçoivent une carte de désarmement qui leur permettra de s' inscrire dans un programme de réinsertion sociale.
Pour la COMNAT, il s'agit d'un engagement qui vise à contribuer à améliorer la sécurité des biens et des personnes dans le pays.
L'opération fait suite à d'autres séances de dépôt d'armes, et les initiateurs se disent résolus à sensibiliser d'autres ex- combattants pour un désarmement total sur le territoire national.
La problématique de la circulation et de la prolifération des armes est devenue un problème de sécurité publique en Côte d' Ivoire.
Pour mener la lutte et freiner l'ampleur du fléau, plusieurs structures organisent de manière régulière des séminaires de formation et de sensibilisation.