Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

Quatre morts et 13 blessés. C'est le bilan des affrontements survenus entre les éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et les populations autochtones de Sikensi (sud, 70 km d'Abidjan), le week-end de Noël. Des affrontements qui ont très vite tourné en conflit entre les autochtones Abidji et les allogènes Malinké. La ville de Sikensi ressemblait à un véritable champ de bataille. Des barrages érigés sur les voies par-ci, des pneus enflammés et des magasins incendiés par-là, et le ciel enveloppé dans un épais nuage de fumée. Aucun véhicule n'était visible sur les voies tant les protagonistes embusqués à des endroits névralgiques de la ville, se regardaient en chiens de faïence. A l'origine de la brusque montée de fièvre, une bagarre dans un bar-restaurant samedi autour d'une jeune fille qui a dégénéré. Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, et son collègue de la Culture et de la francophonie, Maurice Bandama, se sont rendus sur les lieux. Des gendarmes et des militaires patrouillaient lundi dans la ville ainsi que des Casques bleus de l'Opération des nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci).

LE NOUVEAU REVEIL

Le débat suscité par la réforme au sujet de la suppression éventuelle des subventions (environ 35 milliards FCFA par an)  que l'Etat fournie depuis plus de 20 ans aux transformateurs de cacao ne finit pas de faire des vagues. Ces subventions permettent aux transformateurs tels Cargill, Barry Callebaut et ADM d'avoir des meilleurs prix d'achat et d'acheter 65% de la production ivoirienne, alors que ceux-ci ne représentent que 13% de tous les exportateurs. Les non transformateurs ne bénéficiant pas de subventions (exportateurs de fèves internationaux et ivoiriens au sein des entreprises d'exportation et des coopératives d'exportation) mènent une véritable bataille pour la suppression de ces subventions. Les exportateurs internationaux de fèves internationaux ont créé le GNI (Groupe des négociants internationaux) et se sont associés aux exportateurs ivoiriens. Dans une lettre au ministre de l'Agriculture, ces derniers demandent à l'Etat de supprimer ces subventions. Les producteurs de cacao se sont invités dans le débat, s'étonnant qu'un pays africain puisse subventionner des multinationales puissantes pendant que ses paysans vivent dans la misère.

L'INTELLIGENT D'ABIDJAN

Difficile de donner le nombre exact de personnes qui sont descendues samedi dans les rues du Plateau, le quartier administratif et des affaires d'Abidjan, pour admirer les artères de la capitale économique parées de jeux de lumières. De la cloche géante dressée dans l'enceinte de la Cathédrale Saint Paul aux revêtements lumineux qui recouvrent l'espace vert en face du Palais de justice, en passant par le sapin géant en face de l'hôtel de ville, tout était lumière. Sans oublier la Place de la République qui scintille de mille feux la nuit et qui grouillait de monde. Dans les arbres, en certains endroits du Plateau, des jeux de lumière ont été fixés. Les Ivoiriens se sont bousculés soit en groupe, soit en amoureux, soit individuellement. Jeunes, vieux, femmes et enfants, personne n'a voulu se faire conter l'évènement. Et chacun a voulu immortaliser ces moments magiques par des prises de vue.