Le ministre nigérien de la Justice, porte-parole du gouvernement, Marou Amadou, a déclaré samedi lors d'un point de presse que les requêtes seraient envoyées dès le lundi 26 décembre.
"Leur objet majeur, c'est de permettre aux députés d'entendre retenir des charges contre eux ou être lavés de tout soupçon dans les affaires pour lesquelles ils seront entendus", a-t-il indiqué.
"Ils se recensent tant au niveau de l'opposition que de la majorité au pouvoir", a précisé le ministre de la Justice, tout en se gardant de citer de noms.
Selon les textes officiels, la levée de l'immunité d'un député nigérien requiert le vote favorable des 2/3 des 113 députés que compte le Parlement nigérien, soit 75 députés.
"Le souci du gouvernement, c'est de marquer sa détermination à poursuivre l'œuvre d'assainissement quel que soit le bord politique du concerné, qu'il soit de la majorité ou de l'opposition", a martelé M. Amadou.
Parmi ces députés figurent, selon des sources proches du Parlement, le richissime homme d'affaires, Zakou Djibo, député du second parti de la majorité MODEN-FA, cité dans une affaire de fausses factures pour laquelle de hauts cadres du ministère des Finances croupissent en prison depuis 9 mois, le député Ben Omar, ancien ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement du régime Tandja Mamadou, également de la majorité, les députés Ibrahim Foukori, ancien directeur général de la Société nigérienne d'électricité et Amadou Djibo, tous deux de l'opposition.