Guinée : la forêt de Kakimbo, le "poumon" de Conakry, menacée de disparition

Afriquinfos Editeur
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Cette forêt qui attire la curiosité nourrie par un des multiples bras de mers qui pénètrent dans les terres à la rencontre des eaux de ruissellement venant des hauteurs de Conakry, permettant d'entretenir un microclimat agréable, est aujourd'hui menacée.

L'état de délabrement de ce site abritant les forages de Ratoma qui fournissent de l'eau potable à une partie de la capitale guinéenne alarmant à cause de son agression permanente.

La forêt de Kakimbo revêt une importance écologique pour la ville de Conakry et se présente comme le "poumon" de la capitale guinéenne.
Cependant, les constructions anarchiques qui y sont réalisées ont pollué son environnement, et celle-ci est aujourd'hui en voie de disparaître.

Une trentaine, voire une vingtaine d années auparavant, cette forêt de Kakimbo abritait encore une biodiversité dont les animaux, insectes, chenilles, fourmis, champignons et plantes multiples et variées, avaient fait d'elle une forêt classée et protégée.

De nos jours, c'est une triste et lamentable forêt qui attend la destruction finale. La biodiversité a disparu. C'est une forêt chauve et sèche, qui ne garde plus d'humidité qui existe et qui n'entretient plus le microclimat d'autrefois.

Pourtant, sous ses flancs, un marécage transformé en jardin potager aurait pu être un lieu indiqué pour l'aquaculture et rapporter plus que dans son exploitation artisanale actuelle.

Sa nappe souterraine est également polluée mais le pompage de l'eau continue.

Le 13 avril dernier, lors d'une conférence de presse donnée par le ministre d'Etat chargé de l'énergie, de l'hydraulique et de l'environnement, avait révélé que des déchets humains ont été identifiés dans les eaux de ce forage.

Les populations souhaitent ainsi que des mesures "idoines" soient prises pour stopper cette pollution.

La forêt de Kakimbo fut réservée par l'administration coloniale en 1945 pour son important stock de gaz à effet de serre.

Sa superficie était de 117 hectares, mais de nos jours, il ne reste que 14 hectares.