Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

Les victimes des déchets toxiques observent depuis jeudi une grève illimitée de la faim au parking de la présidence de la République à Abidjan. Ces victimes réclament la reprise du paiement de leurs indemnités bloquées sous le régime de Laurent Gbagbo, suite à un règlement à l'amiable entre la société Trafigura et l'Etat de Côte d'Ivoire qui a perçu 100 milliards de FCFA du Trader. Elles réclament également l'arrestation de tous les individus qui sont trempés dans le détournement de l'argent devant servir à leur indemnisation. Le président du Réseau national pour la défense du droit des victimes des déchets toxiques, Charles Koffi, initiateur de cette action, dit vouloir aller jusqu'au bout. Et amener ainsi le président de la République, Alassane Ouattara, à voir "clair dans cette affaire qui pue l'odeur de souffre".

 

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LE MANDAT

Exhorter les ressortissants des pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) à s'approprier le processus de réconciliation nationale en Côte d'Ivoire. Tel est l'objectif que s'est assigné, Kané Diallo, membre de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) présidée par Charles Konan Banny. Elle a entrepris, depuis quelques semaines, des actions de sensibilisation à l'endroit des ressortissants de la CEDEAO résidant en Côte d'Ivoire. Pour Mme Diallo, le processus de réconciliation en Côte d'Ivoire doit être l'affaire de tous les africains vivant en Côte d'Ivoire. ''La communauté africaine vivant en Côte d'Ivoire, particulièrement la communauté CEDEAO devra créer les conditions de l'apaisement et s'approprier le processus de réconciliation nationale. Nous devons nous persuader que les techniques les plus savantes ne seront d'aucun secours si les populations qui doivent être réconciliées ne se sentent pas concernées'', a-t-elle indiqué. C'est pourquoi, elle exhorte toute la communauté CEDEAO à pardonner, à réapprendre à vivre avec les Ivoiriens, main dans la main.

 

SOIR INFO

C'est un geste du pouvoir ivoirien à l'endroit de son opposition à quelques jours des fêtes de fin d'année. Les comptes bancaires en Côte d'Ivoire de 51 pro-Gbagbo, bloqués suite à l'arrivée d'Alassane Ouattara au pouvoir, ont été dégelés par la justice ivoirienne. La décision a été signée mercredi par le procureur de la République près le tribunal d'Abidjan-Plateau, Simplice Koffi Kouadio. Conséquence : depuis jeudi, le bureau de Mireille Kouassi, substitut du Procureur de la République ne désemplit pas. Les proches de l'ex-chef de l'Etat qui ont eu l'information de ce dégel font le déplacement de ses services au Tribunal d'Abidjan-Plateau pour obtenir le document de main levée sur les comptes. Parmi les 51, figurent des ministres du dernier gouvernement de Laurent Gbagbo. La décision intervient suite aux négociations entre le pouvoir et l'opposition conduite par l'ex porte-parole de Laurent Gbagbo, président du Cap-Unir pour la démocratie et le développement (Cap-UDD), Gervais Coulibaly. En principe, si le fil des négociations n'est pas rompu, d'autres pro-Gbagbo devraient bénéficier de la liberté provisoire, avant les fêtes de fin d'année.