Niger : le gel annoncé des investissements du groupe Areva crée stupéfaction et colère au sein de la population

Afriquinfos Editeur
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Selon un journal français, qui donnait l'information, les responsables du groupe invoquaient "l'impact du drame de Fukushima (Japon), le déclin des cours de l'uranium, la récession mondiale et les contraintes financières, pour procéder à un ralentissement de leurs investissements programmés sur le gigantesque chantier d'Imouraren".

Avec l'exploitation de la mine d'Imouraren, initialement prévue à partir de 2014, le Niger se hisserait au deuxième rang mondial de producteur d'uranium, après le Canada, avec une production annuelle qui passerait de 3 000 à 8 000 tonnes.

La nouvelle du gel des investissements d'Areva sur le chantier d'Imouraren a surpris plus d'un Nigérien d'autant plus qu'elle intervient au même moment où le groupe venait d'annoncer l'installation d'un observatoire dans la zone pour assurer, à partir de 2012, le suivi sanitaire de ses 1 600 agents travaillant actuellement sur ses différents sites.

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"Areva vient de prouver, une fois de plus, qu'il ne se soucie jamais des intérêts du Niger et de son peuple. Nos dirigeants doivent traiter avec des partenaires qui respectent notre dignité", s'indigne M. Garba, cadre des mines.

"Que Dieu sauve le Niger. En plus de la famine qui s'annonce dure, voilà que l'avenir s'assombrit dans la coopération avec le géant mondial du nucléaire", s'exclame un autre.

Pour Amadou, internaute, "Areva s'est gavé de nos ressources, alors elle se permet toute sorte de chantage avec nos dirigeants". Il demande au président de "distinguer les bons et les mauvais" partenaires.