Revue de la presse ivoirienne du 15 décembre

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN
Le point d'achèvement à l'Initiative pays pauvres très endettés (PPTEp) tant attendu par la Côte d'Ivoire sera certainement obtenu à la mi-2012. Le représentant-résident du FMI, Wayne Camard, l'a laissé entendre, mercredi à la sortie d'une audience que le Chef de l'Etat Alassane Ouattara lui a accordée. Pour lui, il n'y a aucune raison que l'on ne puisse pas arriver à ce point d'achèvement l'année prochaine, vu le rythme actuel de la mise en œuvre des mesures nécessaires. Même s'il admet que le timing exact dépend des efforts du gouvernement ivoirien. A toutes fins utiles, le représentant-résident du FMI rappelle que l'obtention du point d'achèvement donnera droit à la Côte d'Ivoire à une annulation de sa dette extérieure de l'ordre de trois milliards de dollar (1500 milliards FCFA), voire un peu plus. A cela, il faut ajouter deux milliards d'euro (plus de 1300 milliards de franc CFA) de dette que la France pourrait convertir en projets de développement en Côte d'Ivoire. A l'audience de mercredi, il s'est agi de discussions "sur les voies et moyens pour augmenter la croissance économique". Notamment, la recherche des ressources pour l'investissement. Le financement de la réforme du système bancaire pour plus de financements des opérateurs économiques a aussi fait partie des questions abordées lors des échanges.

LE PATRIOTE
Les avocats des anciens dirigeants de la Côte d'Ivoire incarcérés à Boundiali et à Odienné (nord du pays) qui s'attendaient à l'examen de leurs cinq requêtes de mise en liberté provisoire d'une dizaine de leurs clients n'ont pas obtenu une satisfaction mercredi au palais de la justice. L'audience pour statuer sur les demandes concernant la libération provisoire pour l'ancienne première dame, Simone Gbagbo, l'ex Premier ministre, Aké N'gbo, et autres, a été reportée par la Chambre d'accusation. Le motif avancé, le parquet général n'a pas encore transmis à la Chambre d'accusation le rapport général qui servira de base au plaidoyer. Selon d'autres sources, l'ajournement de l'audience est plutôt lié à un désaccord entre la défense et le parquet. En fait, le parquet dans son rapport à la Chambre d'accusation a mis à l'écart les requêtes concernant certains détenus, notamment Simone Gbagbo. Ce qui n'a pas été du goût de la défense. Devant l'intransigeance des avocats à replacer ces cas dans les dossiers, la chambre d'accusation a jugé utile de renvoyer l'affaire à mercredi le temps que la Défense se tourne vers le parquet général pour avoir une réponse à sa préoccupation.

SOIR INFO
Les résultats des législatives de dimanche divisent les partis membres du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP). A Bouaké (centre), le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) a accusé mardi son allié du Rassemblement des républicains (RDR) d'avoir fraudé. Blé Guirao, candidat de l'Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) à Bloléquin et sa colistière du RDR, Glouadé Maxime ont, eux, choisi Abidjan pour contester la victoire du ministre PDCI, Dangobert Banzio. A Doropo (nord-est), les candidats du PDCI, de l'UDPCI, du Mouvement des forces d'avenir (MFA) et des indépendants ont créé un collectif et écrit au patron de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) pour l'informer qu'ils ont demandé au président de la CEI "l'annulation pure et simple des voix du candidat qui à choisi d'utiliser la violence pour se faire élire c'est-à-dire Kambiré Sansan" avec le soutien du commandant Issiaka Ouattara dit Wattao. A Yopougon, Zié Daouda Coulibaly, de la liste PDCI annonce qu'il va saisir le Conseil constitutionnel aux fins d'annulation du scrutin dans des zones de Yopougon.
 

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