FRATERNITE MATIN
Après leur participation au scrutin législatif, des partis proches de l'ex-chef d'Etat Laurent Gbagbo se disent satisfaits de leur contribution au processus de normalisation de la vie politique. Cette participation au scrutin leur a permis de "reprendre le dialogue" avec le gouvernement, a déclaré le chef de file d'une coalition de trois petits partis, Gervais Coulibaly. Selon lui, le faible taux de participation aux législatives est un signal fort des populations désabusées à l'endroit des politiques. "Le peuple en a marre des querelles des hommes politiques et vient de le démontrer", a a estimé Gervais Coulibaly, appelant la classe politique à la méditation et à la responsabilité. Se prononçant sur leur éventuelle participation aux futures élections municipales et autres, l'ex-porte-parole de Laurent Gbagbo s'est dit déterminé à mettre tout en œuvre pour répondre aux attentes des populations en participant à tous les jeux électoraux.
L'INTER
Les législatives ont connu une fin mouvementée à Kouibly (ouest). Dans un scénario des plus rocambolesques, des personnes, dont le responsable de la Commission électorale locale, ont été prises en otage par des partisans du candidat du Rassemblement des républicains (RDR). Ceux-ci entendaient le forcer à proclamer des résultats en faveur de leur candidat, arrivé en 3ème position, selon les informations rapportées par des sources proches de la CEI locale. Pourtant, tout semblait bien parti le dimanche, les élections s'étant déroulées dans le calme. Le candidat du RDR, Kouhon Clément, se sentant en mauvaise posture, décide d'user de la force pour renverser la vapeur. Une expédition punitive est alors dirigée contre la CEI. Des gardes du corps armés, au nombre d'une vingtaine, renversent tout sur leur passage et séquestrent les responsables de la CEI et des administrateurs de la ville. Après avoir résisté de longues heures, le président de la CEI locale aurait fini par céder et tard dans la nuit du lundi au mardi, des résultats en faveur de Kouhon Clément sont proclamés.
SOIR INFO
Le Premier ministre Guillaume Soro siégera dans la nouvelle Assemblée nationale mais il ne devrait pas s'adjuger la présidence de l'institution. Selon un proche de l'intéressé, Guillaume Soro devrait, sauf cataclysme, se maintenir à la Primature. Le chef de l'ex rébellion du nord, apprend-on, a du "boulot" à terminer. Si alors le chef du gouvernement est écarté dans la course au perchoir, qui occupera la fonction prestigieuse de président du Parlement ? Une idée bien répandue et non écrite voudrait que le futur président de l'Assemblée nationale soit issu d'un parti autre que le RDR dont le chef est déjà président de la République, et que surtout, il ne soit pas issu du grand Nord, le chef de l'Etat en étant un ressortissant. Il n'est pas dit que ces éléments soient parfaitement déterminants dans le choix du dauphin constitutionnel mais il apparaît évident que la coalition du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) veuille agir de manière à afficher une unité déjà bien éprouvée par les législatives de dimanche.
