Côte d’Ivoire : les forces de sécurité s’engagent à sécuriser les élections législatives

Afriquinfos Editeur
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En prélude au scrutin, la hiérarchie des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) a multiplié les rencontres et les tournées à travers le pays en vue de rassurer les populations, mais aussi d'affiner les stratégies pour des élections paisibles.

L'OPERATION PHENIX EN MARCHE

Dans cette perspective, les forces de sécurité ivoiriennes ont mis sur pied l'opération baptisée "Phénix", qui consiste à assurer une sécurité optimale du scrutin sur toute l'étendue du territoire ivoirien.

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Quelques 10 000 policiers, 10 000 gendarmes, et 5 000 militaires ivoiriens ont été mobilisés à cet effet. Dans le cadre de cette opération, ils bénéficieront de l'appui des Casques bleus de l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) qui comptent déployer 7 000 hommes, selon le commandant des troupes de la mission onusienne le général Gnacoudé Bérenna.

"Nous avons quadrillé le pays en 10 zones d'intervention", avait confié lundi le chef d'état-major général des FRCI le général Soumaïla Bakayoko.

En son nom, le porte-parole de l'état-major général le colonel Moussa Chérif a dévoilé, dans un communiqué lu vendredi sur les antennes de la télévision nationale, des dispositions sécuritaires prises par les forces nationales pour boucler le territoire.

Le colonel Chérif a ainsi énuméré les postes de commandements créés dans les différentes régions du pays, ainsi que les contacts afférents.

"La sécurité des élections législatives est globale. Le chef d'état-major général des armées invite tous les concitoyens à sortir massivement pour aller voter le dimanche 11 décembre", a-t- il énoncé en substance.

UN ACCENT SUR L'OUEST DU PAYS

Dans cette mission de sécurisation, les responsables militaires ont convenu de verrouiller les différentes frontières, en mettant l'accent sur la frontière ouest du pays.

Pour ceux-ci, il s'avère opportun d'insister sur la région ouest, une zone très sensible qui a été le théâtre de plusieurs affrontements meurtriers durant la crise.

"L'ouest a beaucoup souffert. La sécurité a besoin d'y être renforcée et l'ONUCI apportera pour cela son appui aux forces ivoiriennes", a renchéri le chef des Casques bleus en Côte d'Ivoire, le général Bérenna.

Conforté par la mobilisation des ressources humaines et par les moyens matériels mis à la disposition des forces de sécurité, le chef d'état-major général des FRCI a ainsi mis en garde les fauteurs de troubles durant ce scrutin législatif.

"Si l'on nous y oblige, nous appliquerons la force que nous avons", a prévenu le général Bakayoko.

Appelant ses hommes à la vigilance, le chef des FRCI a instruit ceux-ci de ne laisser aucune personne pénétrer l'enceinte des lieux de vote avec une arme.

Toutefois, l'officier a demandé à ses éléments d'allier fermeté et courtoisie, et de n'exercer aucune brutalité sur les populations civiles.

La Côte d'Ivoire procède dimanche à l'élection des députés devant siéger dans le nouveau Parlement.

Ce scrutin constitue un tournant important dans le processus de normalisation en cours dans le pays.