"Je voudrais rassurer l'opinion nationale et internationale que tout se passera dans les règles de l'art en toute impartialité sur la base des critères préétablis", a déclaré Bert Koenders à l'occasion de sa première conférence de presse depuis son arrivée à Abidjan le 24 octobre.
"Il n'y aura pas de résultats sous la table et la vérité sortie des urnes correspondra aux résultats certifiés", a assuré M. Koenders.
"Je n'admettrai pas que les résultats soient biaisés par des manipulations à quelque niveau que ce soit, encore moins au niveau des règles du jeu telles qu'elles avaient été définies ou convenues dans le pays", a ajouté le chef de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) avant de faire savoir qu'un "dispositif important" est prévu pour assurer la transparence des élections législatives.
La transparence du scrutin est, selon lui, la "condition essentielle pour la certification" dont il a reçu mandat.
Cette certification, a-t-il indiqué, se fera dans les 205 circonscriptions électorales réparties sur l'ensemble du territoire.
Il a cité comme critères de certification la paix, l'inclusion, les médias d'Etat, la liste électorale et les résultats avant d'expliquer que son évaluation des résultats se ferait essentiellement à partir de trois aspects principaux sur la base des "documents pertinents".
"Il s'agit des rapports des membres du personnel civil et militaire de l'Onuci, des procès-verbaux de dépouillement du scrutin de la CEI et des réclamations des requérants", a-t-il énuméré.
Le chef de l'Onuci a assuré qu'il veillera à ce que les résultats certifiés soient respectés.
Il a annoncé que la mission onusienne s'apprête à déployer les ressources humaines et matérielles sur toute l'étendue du territoire ivoirien en vue du déroulement du vote et du suivi des opérations au double plan de la transparence et de la sécurité.
Sur le plan sécuritaire, Bert Koenders a indiqué que 7 000 éléments de l'Onuci viendront en appui aux 25 000 gendarmes, policiers et militaires ivoiriens commis à cette tâche.
"Les populations ivoiriennes attendent des acteurs politiques qu'ils se concentrent sur l'avenir du pays, sur la relance économique, sur la création d'emplois pour leurs enfants, sur l'offre d'opportunités égales à tous pour l'éducation, la santé, l'alimentation et le logement, c'est-à-dire ce que l'on a coutume de nommer leurs préoccupations essentielles et quotidiennes", a-t- il conclu, insistant sur la nécessité d'un scrutin apaisé.