Selon Dr Oussou Fofana, pharmacien de profession et président de l'ordre des pharmaciens depuis plus de dix ans, en 45 jours, plus de 10 pharmacies ont été attaquées à Conakry et à l'intérieur du pays, par des bandits armés avec des armes de guerres ou des armes blanches, faisant ainsi mort d'homme et des pertes en matériels énormes.
Le dernier cas en date, a dit Dr Oussou, est l'attaque d'une pharmacie en banlieue de Conakry, où un agent de gendarmerie voulant s'interposer entre les malfrats et le pharmacien à été froidement abattu par les dits bandits.
"Nous demandons aux autorités au plus haut niveau de nous aider à assurer la sécurité des pharmacies et des pharmaciens qui sont actuellement exposés à des dangers récurrents", note le président de l'ordre des pharmaciens de guinée.
Avant de signaler que le syndicat des pharmaciens a déjà rencontré le ministre de santé pour lui faire état de cette insécurité qui plane sur la vie des pharmaciens.
Pour la seule journée du 24 octobre dernier, dira Dr Oussou, 4 pharmacies ont fait l'objet d'attaque, avec d'importante sommes d'argents emportées ainsi que des téléphones, des ordinateurs et des cartons de médicaments en stock dans ces pharmacies.
Au nom des ces collègues, le président de l'ordre a précisé que si des dispositions ne sont pas prises par l'Etat guinéen, plusieurs pharmacies risquent de fermer tôt dans la soirée pour éviter des braquages et des vols à mains armées.
"La sécurité de tous les citoyens est de la responsabilité de l'Etat y compris celle des pharmaciens", rappelle Dr Oussou avant d'ajouter qu'il revient donc à l'Etat guinéen de protéger ces citoyens devant de tels dangers.
