Afrique : Le nombre de décès annuels liés au VIH/sida est passé de 1,8 à 1,2 million en 10 ans

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Mme Puruehnce a fait cette annonce au cours d'une conférence de presse de restitution des travaux de la 19e conférence internationale sur le sida tenue à Washington aux Etats-Unis, du 22 au 27 juillet dernier, au cours de laquelle le Congo a été représenté par une délégation de 17 personnes.

Selon la secrétaire du CNLS, pour plusieurs études menées sur le continent dont les résultats ont été publiés au cours de cette conférence, la baisse des décès consécutives au sida est due à l'amélioration de l'accès des malades au traitements antirétroviraux (ARV), qui a fait passer le nombre de personnes sous traitement de 50.000 à 6,2 millions de personnes en Afrique au cours de ces dix dernières années.

 Bien qu'étant encourageants, ces chiffres restent insuffisants selon Marie Francke Puruehnce, qui a estimé que des efforts supplémentaires sont indispensables pour atteindre le seuil de 15 millions de personnes sous traitement ARV à travers le monde d'ici à 2015. "Le coût des traitements en Afrique subsaharienne est financé à plus de 80% par l'aide extérieure. Dans un contexte de raréfaction de ressources, les pays africains doivent envisager des solutions innovantes pour sortir de cette dépendance financière", a-t-elle plaidé à cette occasion. Au cours de cette conférence ayant regroupé près de 25.000 participants de 190 pays animés par l'espoir d'une nouvelle mobilisation mondiale contre le sida, dont le virus VIH affecte 35 millions de personnes sur la planète, plusieurs promesses ont été faites par les différents donateurs et acteurs de lutte contre le sida. Les Etats-Unis par exemple ont promis d'apporter plus de 150 millions de dollars de financement supplémentaire pour lutter contre la maladie, dont 80 millions pour des programmes visant à empêcher la transmission du VIH de la mère à l'enfant pendant la grossesse et au cours de l'accouchement, tandis que la France quant à elle va poursuivre sa participation au Fonds mondial contre le sida, en la diversifiant grâce à des "financements innovants". Malgré l'ampleur de la maladie au plan mondial, les chercheurs restent optimistes et estiment que l'arsenal thérapeutique actuel permet d'envisager d'en finir avec l'épidémie, responsable de 1,5 million de décès par an.

Cet espoir a été renforcé par de récents résultats d'essais cliniques montrant que les antirétroviraux réduisent fortement le risque d'infection des personnes séronégatives ayant des relations sexuelles à risque. Par ailleurs, des progrès importants ont été accomplis selon les derniers chiffres de l'Onusida: plus de huit millions de personnes contaminées prenaient des antirétroviraux fin 2011 dans les pays pauvres, notamment en Afrique subsaharienne, région la plus touchée. Mais ce nombre record ne représente encore que 54% des 15 millions de personnes infectées qui en ont besoin. Selon les récentes études de L'Onusida, le nombre de personnes infectées par le VIH est estimé à 35 millions à travers le monde, dont plus de la moitié en Afrique subsaharienne et 130.000 personnes au Congo.

La 20e Conférence internationale sur le sida se tiendra en 2014 à Melbourne en Australie, a-t-on appris à cet effet.