Jacob Zuma percevra désormais 18.900 euros mensuellement. Cette augmentation salariale fait suite aux recommandations de la commission pour la rémunération de la Fonction publique. Cette dernière préconise des augmentations de 5 à 6% pour les hauts fonctionnaires, les ministres et le président.
Le président Jacob Zuma percevra donc près de 190.000 euros de plus par an, ce qui le propulse dans le top 5 mondial des présidents les mieux payés dans le monde.
Le numéro un de l’Afrique du Sud pourrait ainsi vivre presqu’au même diapason que le président français François Hollande qui perçoit 19.500 euros par mois et même mieux que la chancelière allemande, Angela Merkel (15.830 euros) ou encore David Cameron, le Premier ministre britannique (13.850 euros). Seul le président des Etats-Unis, Barack Obama avec son salaire mensuel de 23.000 euros, le distance aisément.
En Afrique, selon le classement mondial du salaire des hommes politiques, publié en 2010 par le magazine «The Economist», le Kenya et l’Afrique du Sud se distinguent pour leurs salaires présidentiels (officiels) élevés, par rapport au Produit national brut (PNB) moyen par habitant.
A l’échelle sud-africaine, le salaire de Jacob Zuma s’avère 14 fois plus élevé que les 1.280 euros de revenus mensuels moyens des foyers citadins, selon des chiffres publiés par l’Institut sud-africain des relations interraciales en 2010.
Salaire contesté
Plus de 200 parlementaires ont approuvé l’augmentation de salaire du président mais cette reconsidération salariale n’est pas du goût de certains opposants au parlement comme Mbuviseni Ndlozi, député de l’opposition et membre du mouvement des combattants de la liberté économique. Selon lui, Jacob Zuma et sa grande famille constituent un lourd fardeau pour le gouvernement sud africain.
«Le président reçoit trop finalement», pense de son côté Mmusi Maimane, chef du parti l’Alliance démocratique qui estime que Jacob Zuma a déjà reçu 100 ans d’avance sur salaire, rien qu’avec les aménagements de sa résidence de Nkandla.
Pour toute justification, la présidence sud africaine a publié un communiqué dans lequel elle indique que Zuma est «sensible» à la situation socio-économique du pays et que le président n’a jamais accepté une «augmentation de salaire supérieure à l’inflation».
En septembre dernier, le chef de l’Etat sud-africain, a bénéficié d'une augmentation de 5%, tout comme en 2010. Une mesure que son prédécesseur Thabo Mbeki avait refusée lorsqu’en 2007, une Commission avait préconisé d’augmenter de 57% le salaire présidentiel. L’ex-Président sud-africain s’était contenté des 8.885 euros mensuels (primes comprises) jusqu’à son départ.
P. AMAH