Les violences djihadistes continuent de déplacer réfugiés et civils au Mali (HCR) 

Afriquinfos Editeur
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Gao (© 2023 Afriquinfos)- Selon un rapport du Représentant du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) au Mali, les exactions des djihadistes continuent de pousser les populations à se déplacer pour se mettre en sécurité.

Mohamed Touré, représentant du HCR au Mali appelle à un soutien plus accru pour les personnes déplacées dans le pays. De récents mouvements dû à la persistance des violences djihadistes. Pour étayer ses propos appelant à soutenir, l’agence onusienne pour les réfugiés a énuméré les incidents survenus ces dernières semaines et qui ont poussé les populations à se déplacer. Dans le village de N’Tillit au nord du Mali, les attaques ont forcé plus de 3 700 réfugiés burkinabés et Maliens locaux à fuir vers Gao, la ville la plus proche située à 120 kilomètres. La menace actuelle à N’Tillt, où des réfugiés burkinabés avaient trouvé refuge ces dernières années après avoir fui le Burkina Faso, les a déplacés pour la deuxième ou troisième fois, entraînant un traumatisme encore plus grand.

Depuis 2018, des réfugiés burkinabés sont contraints de traverser la frontière vers le Mali, malgré la situation sécuritaire précaire dans les deux pays. Au 31 décembre 2022, le Mali accueillait plus de 60 000 réfugiés, dont 25 000 du Burkina Faso. Pendant ce temps, quelque 440 000 Maliens restent déplacés à l’intérieur du pays en raison de la violence continue et des menaces des groupes armés.

Le HCR indique que les besoins des déplacés restent énormes alors que la violence des groupes armés continue de forcer les gens à fuir. L’Agence appelle la communauté internationale à faire preuve d’une plus grande solidarité envers les déplacés au Mali et dans les pays voisins, par le biais d’un soutien financier urgent aux organisations humanitaires pour fournir une assistance vitale.

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S.B.