Les informations-clés du Gal Townsend sur la présence de Wagner au Mali 

Afriquinfos Editeur
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Bamako (© 2022 Afriquinfos)- Le Le Général Stephen J. Townsend, Commandant en Chef du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) est, lors d’une conférence virtuelle entre les chefs d’État-major Général des Armées Africaines et Américaines, revenu sur la présence des paramilitaires russes Wagner au Mali. Pour lui, les mercenaires russes sont bien sur le sol malien et sont grassement payés par les autorités de transition.

Le patron d’Africom réitère ses déclarations de janvier dernier. Les autorités maliennes ont bien recouru aux services du groupe de sécurité privé russe Wagner, même si elles continuent de soutenir le contraire. « Elle continue à le nier publiquement mais nos informations sont claires : le Mali a fait venir Wagner sur son territoire » a insisté le Général Townsend parlant de la Junte au pouvoir au Mali. » « Plusieurs centaines d’hommes sont sur le terrain et c’est un chiffre qui pourrait encore augmenter. J’ai pu les observer en Syrie, en Libye, au Soudan, en Centrafrique et au Mozambique. Après leur départ, la situation n’est jamais meilleure qu’à leur arrivée … Elle est même souvent pire », a-t-il rajouté.

La collaboration entre les « instructeurs russes » issus de la coopération avec Moscou, selon les autorités de transition, ne serait visiblement pas gratuite. Selon Towsend, ceux sont pas moins de 10 millions de dollars par mois que débourserait Bamako pour entretenir les hommes de Wagner. Un montant dont le payement selon le Général américain devrait conduire tôt ou tard sur l’exploitation des ressources naturelles du Mali, les russes : « Je pense qu’ils vont devoir échanger leurs services contre des ressources naturelles comme de l’or, des minéraux et des pierres précieuses », prédit-il.

En effet des arrangements similaires ont été fait entre les autorités centrafricaines au nom d’une accord de coopération économique avec la Russie. Les services des Douanes notamment étaient aux mains d’« experts » russes qui en lieu et place des agents locaux fixaient les prix des marchandises selon leur bon vouloir. Face au tollé, Bangui avait alors décidé de réexaminer ledit accord.

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S.B.