La Guinée, le Faso et le Mali réclament des moyens à la CEDEAO pour vaincre leurs maux internes

Afriquinfos Editeur
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Ouagadougou (© 2023 Afriquinfos)-  Le Burkina Faso, le Mali et la Guinée souhaitent réintégrer la CEDEAO et l’Union Africaine (UA). Ces trois pays suspendus de ces deux organisations après les prises de pouvoir successives par des militaires, justifient leur requête par la volonté de conjuguer leurs efforts et ceux des autres pays dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne.

Au terme d’une rencontre à Ouagadougou à laquelle ont pris part les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée, il ressort du communiqué conjoint, la volonté de ces trois pays de mutualiser leurs efforts. A cet effet, il s’est tenu des séances de travail au cours desquelles les délégations des trois pays, ont passé en revue des sujets d’importance majeure et d’intérêt commun notamment la réussite des processus de transition devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel apaisé et sécurisé , la promotion de la bonne gouvernance, la mutualisation des moyens pour relever les défis sécuritaire, économique et humanitaire, le renforcement de leur relation tripartite par la dynamisation de l’axe Bamako-Conakry-Ouagadougou, ainsi que la concertation sur les questions sous régionales, régionales et internationales.

Une mise en synergie que les trois régimes militaires ne souhaitent pas effectuer en vase clos. Aussi, ont-ils déploré les sanctions imposées par la CEDEAO et l’UA ‘’de façon mécanique qui ne tiennent souvent pas compte des causes profondes et complexes des changements politiques » et ‘’souligné que ces décisions de suspension empêchent la participation de leurs pays aux instances statutaires de la CEDEAO et de l’Union africaine et particulièrement celles traitant des défis majeurs auxquels ils sont les plus concernés tels l’insécurité, les questions humanitaires et de développement économique durable’’.

Dans le cadre de la lutte contre l’insécurité dans la bande sahélo saharienne, les délégations burkinabè, guinéenne et malienne ont relevé la nécessité de conjuguer leurs efforts et ceux des pays de la sous-région et de la région pour faire face à ce fléau. « Mesurant l’ampleur du défi à l’échelle régionale et l’interconnexion des sources de déstabilisation, elles appellent à une mise en cohérence des actions au niveau régional sur la base des efforts bilatéraux déjà mis en œuvre », selon le communiqué. Ces trois pays en appellent en outre « à un appui technique et financier concret et conséquent aux efforts de sécurisation et à accompagner le processus de retour à un ordre constitutionnel », théoriquement prévu en 2024 au Mali et au Burkina Faso, en 2025 en Guinée.

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Boniface T.