Combattre les faux médicaments: Le Togo, 8è pays africain à avoir signé la Convention Medicrime

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Strasbourg (© 2023 Afriquinfos)- Le Togo vient de rejoindre les pays signataires de la Convention MEDICRIME et devient le 8è pays africain à l’avoir signé. Désormais, on compte 21 parties à cette Convention et 18 autres qui en sont signataires.

La Convention MÉDICRIME a été élaborée pour protéger les patients vulnérables et leur droit de se procurer en toute sécurité des médicaments de bonne qualité, ainsi que pour lutter contre le crime organisé. En tant que premier et unique traité international elle vise la poursuite en justice des responsables de la contrefaçon des produits médicaux et d’infractions similaires, la protection les droits des victimes et la promotion d’une coopération nationale et internationale.

La pandémie de la COVID-19 a créé des défis sans précédent pour les autorités de tous les Etats membres du Conseil de l’Europe et autres pays, d’après le Comité des Parties de la Convention MEDICRIME. Des défis spécifiques et extrêmes se posent au personnel travaillant dans différents lieux, note le comité. Selon la même source, «la protection des systèmes de santé publique et de la santé individuelle repose non seulement sur les professionnels de la santé et les prestataires de services de santé, mais aussi sur tous ceux qui contribuent à protéger la santé publique contre la falsification des produits médicaux et infractions similaires».

Alors que l’épidémie de Covid-19 pose des défis sans précédent au secteur de la santé, le Conseil de l’Europe appelle les gouvernements à la plus grande vigilance face à la contrefaçon ou la falsification de médicaments et de produits médicaux. Face à cette menace, «les Etats peuvent s’appuyer sur la Convention MEDICRIME pour préserver la santé publique et cibler les comportements criminels de ceux qui, comme les réseaux criminels, profitent des failles de nos systèmes et de la crise actuelle», souligne la Convention.

- Advertisement -

Ces dernières années, les cas de contrefaçon de produits médicaux et les infractions similaires ont augmenté dans le monde entier. Ces infractions mettent en danger la santé publique et portent préjudice aux patients, tout en sapant leur confiance dans le marché officiel des médicaments. Plus lucratif encore que le trafic de drogue, cette nouvelle forme de criminalité a un avantage indéniable pour les délinquants: ces derniers sont rarement punis ou ne sont condamnés qu’à des peines légères.

Même lorsque les États prennent des mesures strictes pour réglementer la production et la distribution des produits et dispositifs médicaux, ces mesures s’avèrent souvent insuffisantes, notamment lorsque les réseaux criminels repèrent dans les législations nationales des lacunes qui leur permettent de faire des profits substantiels aux dépens de la vie et de la santé de la population.

Afriquinfos