Affaire Sonko au Sénégal: Sall redit sa non-implication dans les déboires judiciaires d’un adversaire politique 

Afriquinfos Editeur
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Dakar (© 2021 Afriquinfos)-  Tout comme c’était déjà le cas quelques années plus tôt lorsqu’il s’était agi de la condamnation à cinq ans de prison de l’ex maire de Dakar, Khalifa Sall, de nombreux doigts accusateurs s’étaient pointés en direction de Macky Sall. C’est encore le cas aujourd’hui depuis que l’opposant Ousmane Sonko est empêtré dans une affaire de mœurs. Des allégations que réfute le Chef d’Etat sénégalais qui soutient n’avoir aucun lien avec les déboires de son jeune adversaire politique.

Ousmane Sonko, député et leader du parti d’opposition PASTEF/Les Patriotes est accusé de viol et de menaces de morts par une employée d’un salon de massage dakarois. Pour l’homme politique et ses partisans, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une machination montée de toutes pièces pour nuire à sa carrière. Pour eux, les commanditaires de cette cabale ne sont autres que le Chef de l’Etat Macky Sall et son Ministre de l’Intérieur. «Khalifa Sall, Karim Wade… Tous les adversaires politiques de Macky Sall ont été éliminés. Sonko est le seul espoir. S’il est arrêté, le Sénégal n’aura plus d’opposition», soutiennent ses partisans qui sont sortis dans les rues de Dakar le 8 février dernier pour protester contre la convocation à la gendarmerie de leur leader.

Pour le Chef d’Etat sénégalais, il n’en est rien. «C’est clair. Je crois que j’ai suffisamment à faire que de comploter pour des choses aussi basses», a-t-il dit dans un entretien avec RFI. «Encore une fois, c’est une affaire regrettable. Je ne sais pas ce qu’il en est, dans le fond. Je ne peux pas souhaiter, même à mon pire adversaire, une telle situation. Maintenant, il y a une accusation, il y a des procédures, il ne faut pas qu’on mêle le président à des choses qui ne le regardent pas», a-t-il ajouté.

Ousmane Sonko, arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019, dénonce une «machination» visant à l’écarter du jeu politique et n’entend pas se laisser faire. Il a d’abord exigé que son immunité parlementaire soit levée avant qu’il ne réponde à la convocation de la Section de recherche de la Gendarmerie et prépare sa riposte. O. Sonko a prévu de porter plainte contre son accusatrice pour «atteinte à l’administration de la justice par fabrication d’éléments de preuve, tentative d’escroquerie à jugement et association de malfaiteurs», a fait savoir Me Cissé, son avocat.

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Boniface T.