28è édition du FESPACO, une ode à la résilience et au panafricanisme

Afriquinfos Editeur
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Ouagadougou (© 2023 Afriquinfos)- ‘’I have a dream’’ (J’ai fait un rêve) : c’est le titre du spectacle qui a ouvert la 28ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Oeuvre du chorégraphe burkinabè, Serge Aimé Coulibaly, ce spectacle mêlant vidéos, danses et chants, est centré autour de la résilience et de la recherche d’un meilleur lendemain.

’C’est pour parler de la résilience du peuple burkinabè, de l’Afrique et des cinéastes. Le spectacle est fait dans la sobriété avec un regard sur nous-mêmes avec les costumes, la musique’’, a expliqué son auteur.

Dans une première partie, l’artiste fait un flash-back à travers une vidéo sur l’histoire de l’Afrique, à travers une cavalière. Il met en exergue le passé du continent avec les pyramides, les grands rois, l’esclavage et la colonisation, les crises et les grands hommes ayant marqué l’Afrique, comme Nelson Mandela, Thomas Sankara, etc.

 ‘’I have a dream’’ rend hommage aux combattants, ceux qui sont au front, on essaie d’apporter notre part à ce combat’’, a lancé le chorégraphe, qui avait aussi assuré le spectacle de l’édition 2021 du Fespaco.

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L’autre moment fort de cet événement était la prestation du chanteur malien Sidiki Diabaté, lorsque ce dernier a les deux hymnes nationaux du Burkina Faso et du Mali à l’aide de sa kora. Un chant repris en chœur par le public et les autorités debout dans le Palais des sports de Ouaga 2000. Il a profité de sa prestation pour lancer un message à l’endroit des autorités présentes à la cérémonie. ‘’N’échouez pas’’, leur a-t-il dit.

L’ouverture de l’édition  2028 du Fespaco axé autour du thème : ‘’Cinéma d’Afrique et culture de la paix’’, a connu la présence du Premier ministre burkinabè, Appolinaire Kyemlan de Tambélé, et de son homologue malien, Choguel Kokalla Maïga, dont le pays est l’invité d’honneur de l’événement.

 « La République sœur et amie du Mali est le pays invité d’honneur de cette 28e édition du Fespaco. Ce choix amène les deux nations à davantage fraterniser et regarder dans le même viseur. Le Mali et le Burkina cheminent ensemble vers les projets communs en matière d’intégration et de coopération », a déclaré le ministre burkinabè en charge de la culture Jean Emmanuel Ouédraogo dans un discours lu.

Pour le Premier ministre malien le rôle des « Hommes de cultures, c’est de dire aux hommes politiques, continuez et suivez vos peuples. N’échouez pas, n’hésitez pas, ne regardez pas en arrière. Nous avons donc l’obligation de réussir ».

Il rappelle également que « le cinéma et tout ce qui est artistique sont une composante essentielle de la résistance des peuples africains contre la soumission de la résilience des peuples contre toute forme de domination ».

Les Premier ministre burkinabè, Appolinaire Kyemlan de Tambélé, et malien, Choguel Kokalla Maïga ont par cette occasion du Fespaco renforcé leur coopérations dans plusieurs domaines, notamment le terrorisme, l’humanitaire et l’économie.

Le festival sera rythmé par la projection des 170 films sélectionnés dans les différentes catégories. Au menu également, des débats ainsi que des hommages à l’image de celui qui sera rendu aux cinéastes sénégalais Sembène Ousmane tout au long du festival. Il prendra fin le 4 mars prochain.

Vignikpo Akpéné