Les priorités de Mushikiwabo pour son 2è mandat à la tête de l’OIF

Afriquinfos Editeur
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Djerba (© 2022 Afriquinfos)- Unique candidate en lice, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo a été reconduite à son poste, lors du 18ème  Sommet de l’organisation qui s’est tenu à Djerba, en Tunisie, les 19 et 20 novembre 2022.  

Pour ce second mandat de quatre ans, la rwandaise a promis une fois de plus mettre toute son expérience et son énergie au service de l’OIF. « Je prends cette marque de confiance avec beaucoup d’humilité » a, déclaré Louise Mushikiwabo, lors de la cérémonie de clôture du sommet.

Au terme de la rencontre de Djerba, la Secrétaire générale de la Francophonie a fait observer ceci : « Notre organisation avait besoin de se rencontrer pour faire le bilan de la transformation et des actions menées par l’OIF depuis Erevan. » Ce fut aussi l’occasion pour l’OIF de « disposer de suggestions, de nouvelles idées de la part des chefs d’États et gouvernements sur les priorités de l’organisation« , a-t-elle renchéri.

« Le soutien, l’affection, je ne prends jamais ça pour acquis », a fait savoir Mme Louise Mushikiwabo après l’annonce de sa réélectionElle a fait la promesse de continuer à s’investir « beaucoup plus » pour son prochain mandat. « Je continuerai à mettre toute mon expérience et mon énergie au service de notre organisation« , a-t-elle indiqué. « Nous voulons être une organisation qui répond et qui est présente auprès de ses citoyens.« , a-t-elle souligné.

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La rwandaise a également promis de s’atteler « à la mise en œuvre des décisions prises à Djerba, signe de la francophonie de l’avenir. »

« Nous sommes en route vers une francophonie de l’avenir modernisée beaucoup plus pertinente. », a-t-elle affirmé lors de la conférence de presse suivant la cérémonie de clôture du sommet. « Nous allons donc, dans les deux prochaines années, nous atteler à mettre en application les décisions de ce sommet qui viennent de s’ajouter au travail déjà effectué« , a conclu Mme Mushikiwabo.

Un premier mandat bien meublé

Louise Mushikiwabo a pris la tête de l’OIF en 2019, après avoir été élue lors du Sommet de 2018, à Erevan. Un an et demi plus tard, le monde se retrouve confronté à la pandémie de Covid-19. « Ces quatre ans n’ont pas été faciles« , a-t-elle reconnu. Elle voit cette période comme « un moment qui a permis à l’OIF d’avancer » et d’effectuer des transformations, « surtout en interne« , a expliqué la secrétaire générale de l’OIF.

Au cours des quatre dernières années, trois pays ont été suspendus par l’OIF : le Mali, le Burkina Faso et la Guinée. Tous les trois ont connu des coups d’État militaires ces dernières années. « Trois pays suspendus, ça fait beaucoup », reconnaît Louise Mushikiwabo. Elle considère cette situation comme un « problème« , pour l’Organisation.

D’un autre côté, le Tchad est toujours un membre actif de l’OIF, alors que le pays connaît une crise socio-politique : l’opposition accuse le pouvoir de mener une purge dans le pays. « À l’OIF, nous sommes restés très proches du pays surtout pour l’accompagner sur le chemin du retour à la démocratie« , s’est défendue la secrétaire générale de l’Organisation.

Louise Mushikiwabo a été reconduite à l’unanimité et sous les acclamations des représentants des différentes délégations. Rendez-vous donc en France en 2024 pour le 19e sommet de l’organisation.

Vignikpo Akpéné