Semaine belge au Burundi : troisième édition

Afriquinfos Editeur
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Rendez-vous avec des clients potentiels, rencontres sectorielles avec les  ministères, vernissage conjoint du collectif burundais Maoni et de l'artiste belge Dominiq Fournal, réceptions. Les entrepreneurs belges et burundais avaient fort à faire !

Ils se sont retrouvés pour parler affaires, sonder les possibilités d’investissement offertes par le marché burundais, explorer les possibilités de coopération. Le président burundais, l'Ombudsman, les diplomates en poste à Bujumbura, des hauts cadres du gouvernement, les entrepreneurs burundais réunis au sein de la Chambre Fédérale de Commerce et de l'Industrie du Burundi (CFCIB) ont parcouru avec intérêt les stands installés sous deux grandes tentes. « Lors de la première édition, nous étions une vingtaine. Deux ans après, nous sommes à septante (soixante-dix, NDLR) », rappelle Maurice Vermeesch, à la tête de la délégation belge. Président de la section Afrique de l'Est de la Chambre de Commerce Belgique-Luxembourg/Afrique, Caraïbes-Pacifique, ce dernier pointe du doigt le lac Tanganyika : « Vous avez-là un immense potentiel ! Maintenant, il reste à savoir développer des activités autour, créer un véritable marché de services, du tourisme. »

Et pour y parvenir, que de chemin à faire ! Il y a ainsi la question, cruciale, de l'énergie : « Avec les 30 mégawatts disponibles, il nous faudrait doubler la production en électricité pour satisfaire la demande actuelle ». Le constat émane de Libérat Mpfumukeko, directeur de l'Agence de Promotion de l'Investissement, devant un parterre d’entrepreneurs belges et burundais, le 28 février. Un appel destiné avant tout aux six entreprises belges spécialisées dans le domaine présentes à Bujumbura, avec groupes électrogènes, panneaux solaires ou autres kits pour éoliennes.  

Il y a aussi l'agriculture. Chaque année, le Burundi enregistre un déficit alimentaire de 30%, toujours à en croire Libérat Mpfumukeko. Ce marché intéresse  quatre entreprises belges, dont la Rentec Palm Oil Technology qui prévoit une implantation avant la fin de l’année. Le secteur agricole est aussi marqué par le jumelage entre la province de Gitega et celle du Brabant Wallon autour de plusieurs projets d'élevage.

Les autres entreprises belges ayant fait le déplacement sont dans l'informatique, l'audiovisuel, le développement de projets, ou encore le tourisme, à l'image de la Tanganyika Tours and Travel Agency. Cette dernière, déjà opérationnelle au Burundi, comptait profiter de l'affluence pour doper sa promotion. Mais l’édition 2012 n’a hélas pas connu l’afflux des deux précédentes années.