Burundi : la production caféicole en baisse de plus de 40%

Afriquinfos Editeur
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L'INTERCAFE-Burundi regroupe les différents intervenants dans la filière café au Burundi et est chargée principalement d'assumer la responsabilité opérationnelle du secteur café et de servir de cadre de concertation et de décision. M. Sibomana, qui procédait à l'ouverture d'un atelier d'analyse et de validation d'une étude portant sur l'évaluation du système actuel d'encadrement caféicole et la définition d'un nouveau système de relance de la caféiculture au Burundi, a précisé que les différents systèmes d' encadrement initiés dans le passé sous la coordination de l'ex- Office des Cafés du Burundi (OCIBU), se sont révélés "inefficaces et non coordonnés" avec pour effet pervers une faible productivité du café. Antoine Kinyomvyi, un consultant qui a présenté cette étude commanditée par l'INTERCAFE-Burundi, a parlé de "constat amer au niveau de l'état des plantations agricoles".

Celles-ci sont presqu'à l'abandon, a-t-il dit, en pointant du doigt le mauvais fonctionnement de la trilogie "Administration territoriale-Directions Provinciales de l'Agriculture et de l' Elevage (DPAE)-Confédération Nationale des Associations des Caféiculteurs (CNAC)".

L'ex-OCIBU, qui a été remplacée par l'Autorité de Régulation de la Filière Café (ARFIC), n'a pas bien joué son rôle de régulateur de la filière café, a déploré M. Kinyomvyi, en faisant remarquer que la production caféicole varie de 28.000 à 6.000 tonnes d'une année à une autre. Pour remédier à cette situation, M. Kinyomvyi a proposé la mise en place d'un plan quinquennal pour relancer la caféiculture au Burundi dont l'ultime objectif est de parvenir à une production caféicole de 40.000 tonnes par an d'ici 2015, pour pouvoir générer des recettes annuelles estimées à 600 milliards de francs burundais (environ 450 millions USD).

A propos des axes principaux de ce plan, il a indiqué que le nouveau système d'encadrement responsabilise l'INTERCAFE-Burundi, qui, à son tour, confie la responsabilité sur terrain à la CNAC. Celle-ci agira via les fédérations des caféiculteurs qui bénéficieront d'un renforcement des capacités des techniciens agronomes de terrains qui vont couvrir deux à trois communes et des assistants agronomes par zone.

Avec le nouveau système d'encadrement préconisé, a-t-il poursuivi, les producteurs bénéficieront des renforcements des capacités à la base pour que les agents communautaires modèles puissent se démarquer et entraîner les autres dans le sillage.