Burundi : la situation alimentaire reste critique

Afriquinfos Editeur
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Les ressources financières extérieures attendues pour la même période sont estimées à 94 milliards de francs burundais (91 millions USD), a ajouté Mme Kayitesi lorsqu'elle présentait le bilan des réalisations 2011 et le programme 2012.

Elle a déclaré que le gouvernement burundais a augmenté l'enveloppe budgétaire allouée au secteur agricole en la faisant passant de 7% en 2011 à 11% du budget total de l'Etat burundais. Cependant, a déploré Mme Kayitesi, la sécurité alimentaire est très préoccupante ces dernières années. Les prévisions d'importation s'élevaient à 13. 033 tonnes d'équivalents céréales pour l'année 2011 alors qu'elles étaient évaluées à 28.910 tonnes en 2010.

La disponibilité alimentaire accuse un déficit alimentaire de 23.827 tonnes d’équivalentes céréales représentants 18 % des disponibilités intérieures, a-t-elle fait remarquer. Les causes de cette baisse de production sont multiples. Mme Kayitesi a notamment cité les changements climatiques, le manque d'intrants agricoles, le manque de semences améliorées, le faible pouvoir d'achat de la population, les maladies phytosanitaires, la croissance démographique et l’exiguïté des terres cultivables.

En outre, a-t-elle souligné, la ration journalière des Burundais est dominée à plus de 90 % par des apports pauvres en éléments nutritifs (tubercules, bananes) et très peu de sources en protéines, en lipides et en oligo-éléments. Cette situation de malnutrition, a-t-elle dit, est la source de beaucoup de maladies dont le Kwashiorkor et l'anémie.

L’agriculture contribue entre 40 à 56% au produit intérieur brut du Burundi, lui apporte 86 % des recettes d'exportation, fournit 95% de l'offre alimentaire et occupe environ 92% de la population.