Burundi : un parti de l’opposition dénonce la tenative du pouvoir de "faire rayer" les partis d’opposition de la liste

Afriquinfos Editeur
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Léonce Ngendakumana, président du FRODEBU et président en exercice de l'Alliance des démocrates pour le changement (ADC, coalition d'opposition), a précisé lundi au cours d'un point de presse que son parti dénonce les manoeuvres du pouvoir de vouloir "faire disparaître et rayer" de la liste des formations politiques les partis politiques d'opposition.

Le président du FRODEBU a rappelé que dans une des dispositions du projet de loi ad hoc, on exigeait à ce qu'après la promulgation de la dite loi, tous les partis politiques devraient redemander l’agrément.

Cette disposition, a dit le président du FRODEBU, a été contestée par la majorité des formations politiques à l'exception du parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie-front pour la défense de la démocratie" (CNDD-FDD) et certains députés, a-t-il précisé.

D'après M. Ngendakumana, certains parlementaires avaient souligné après la séance d'adoption de cette loi, qu'ils s'étaient convenus avec au ministre de l'Intérieur Nduwimana de supprimer les clauses contestées.

"Nous n'allons pas nous soumettre à une disposition qui ne figure pas dans la loi précitée", a-t-il insisté.

Le ministre burundais de l'Intérieur avait demandé samedi aux présidents des partis politiques agréés à se conformer aux dispositions de la loi sur les partis politiques du 10 septembre 2011, stipulant que "dans un délai n'excédant pas six mois à dater de la promulgation de la présente loi, tous les partis politiques devront se conformer à la présente loi, sauf en ce qui concerne l’agrément".

Il avait également rappelé aux dirigeants des formations politiques que le délai de conformité à cette loi court jusqu'au 10 mars prochain, mais n'avait pas précisé la suite qui sera réservée aux formations politiques qui ne vont pas s'y conformer.