Le président burundais revient sur sa décision de suspendre les avantages accordés aux travailleurs des entreprises paraétatiques

Afriquinfos Editeur
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"Compte tenu que certaines entreprises avaient déjà distribué ces avantages avant la prise de cette décision et qu'il est difficile de réclamer ce qui a été distribué sans causer des problèmes à ceux qui en ont déjà bénéficié et que du coup ceux qui n'en ont pas bénéficié réclament les mêmes avantages que les autres, il (président de la République) m'a demandé de vous dire qu'on sursoit à la mesure, c'est-à-dire que les entreprises qui n' avaient pas encore distribué ces avantages peuvent le faire mais par rapport aux avantages qui ont été donnés en 2010, c'est-à-dire qu'il n'est pas question de décider une augmentation quelconque", a indiqué le deuxième-vice président de la République Gervais Rufyikiri.

Gervais Rufyikiri leur a dit que le gouvernement s'est donné une période de six mois pour mûrir cette question d'octroi de ces avantages.

Il a expliqué que la gestion de ces avantages n'a pas toujours suivi une règle claire en la matière, que du jour au lendemain ou d'une année en année, une décision pouvait être prise sous prétexte qu'il y a eu augmentation de bilan alors que de l’extérieur on ne voit pas cette augmentation.

"Même s'il y avait augmentation de bilan, puisque c'est de l’argent de l'Etat et partant du citoyen, ça ne devrait pas nécessairement justifier l'augmentation des gratifications et autres avantages parce que le but aurait été d'investir. C'est de cette manière que nos entreprises n'évoluent pas", a expliqué M. Rufyikiri.

A la fin de l'an 2011, le président Nkurunziza avait suspendu l’octroi de ces avantages vu la situation économique difficile que traverse le pays comme l'avait annoncé alors son chef de cabinet civil.