Cet accord donne "une chance de plus à l'intégration de notre sous-région, surtout au peuple tchadien d'avoir accès direct à la nouvelle technologie. C'est une première en Afrique au Sud du Sahara", s'est félicité le président Deby Itno.
Sans dévoiler le contenu de l'accord, les deux parties ont par ailleurs fait état de leur volonté de renforcer leur coopération par le raccordement du réseau électrique camerounais à celui du Tchad, et le prolongement de la voie ferrée de Ngaoundéré au Cameroun jusqu'à N'Djamena.
Prolongée jusqu'à la frontière tchado-soudanaise, "cette ligne ferroviaire, un rêve et nous avons raison de rêver, qui va relier l'océan Atlantique à la mer Rouge par le Tchad et qui sera un vrai vecteur d'intégration africaine, nous tient particulièrement à coeur", a affirmé Idriss Deby Itno pour qui la réalisation de cet important projet permettra le désenclavement total du Tchad.
Les deux pays voisins sont déjà reliés par une route de 400 km, de Touboro au Nord-Est du Cameroun à Moundou au Sud du Tchad, et le tronçon Nguéli-Kousseri-Maltam à la frontière commune vers N'Djamena. Pour le président Biya, "notre agriculture et notre potentiel hydroélectrique sont pleins de promesses. Notre coopération s'impose donc à l'esprit. La construction du pipeline Tchad- Cameroun a montré l'exemple. Tant d'autres projets pourraient être développés, à l'avantage des deus parties".
A commencer, selon lui, par la réhabilitation complète de l'axe routier Douala-N'Djamena, l'une des futures artères d'Afrique centrale, vitale pour le Tchad dont notamment le port fluvial de Douala, la métropole économique camerounaise, représente la porte d'entrée et de sortie à la mer.
Les deux leaders ont saisi l'occasion de la courte visite de travail du Tchadien pour annoncer leur volonté pour une solidarité agissante au profit de l'intégration régionale que le numéro un camerounais a décrit comme avançant à pas comptés du fait des égoïsmes nationaux qu'il a à l'occasion appelé à surmonter.
