D'une durée de mise en œuvre de 4 ans, ce programme entend permettre d'augmenter de 50% d'ici à 2015 les revenus de ces acteurs du commerce dans 9 localités de trois zones frontalières camerounaises pilotes.
Il s'agit de Kyé-Ossi et Abang Minko'o au Sud, respectivement à la frontière avec la Guinée équatoriale et le Gabon ; Tiko, Limbe et Idenau au Sud-ouest, à la frontière avec le Nigeria ; puis Maroua, Mora, Banki et Kousseri dans l'Extrême-Nord, à la frontière avec une fois encore le Nigeria et par ailleurs le Tchad.
Adopté au terme d'une étude menée depuis 2007, le PAFICIT se veut une réponse aux difficultés d'accès des femmes aux financements pour leurs activités, en vue de l'accroissement de leurs capacités opérationnelles et de leur implication dans la vie politique. Sur les 3,3 milliards de francs CFA de fonds prévus d'être mobilisés, 18% seront ainsi alloués sous forme de crédits.
Parmi els actions projetées, il est envisagé la construction des chambres froides et des magasins de stockage, la lutte contre le travail des enfants décrit comme un problème fréquent aux frontières camerounaises et la lutte contre le Vih-Sida dont le taux de prévalence, sans mention de chiffres, est déclaré comme étant très élevé dans ces zones de grands échanges commerciaux et de brassage humain.
Pour le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, "ce projet qui a été initié conjointement par Onu-Femmes et le gouvernement camerounais rentre en droite ligne de la stratégie du gouvernement de lutte contre la pauvreté en intégrant le genre, la femme. Il s'agit donc d'appuyer, de soutenir et quelque part d'organiser le commerce tel qu'il est pratiqué aujourd'hui par les femmes, spécifiquement au niveau de nos frontières".
