Algérie/législatives : formation d’une Alliance des trois partis islamistes

Afriquinfos Editeur
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La création de ce bloc islamiste a été annoncée lors d'une cérémonie tenue en présence des dirigeants des trois formations politiques, Bouguerra Soltani (MSP), Fateh Rebiai (Ennahda) et Hamlaoui Akouchi (El Islah).

Le coordinateur de l'alliance, Azzedine Djerafa, a indiqué dans son discours que ce pôle, qui "se veut une alliance purement politique algérienne qui s'ajoute à l'expérience démocratique en Algérie", laisse ses portes ouvertes aux autres partis eu égard aux exigences et défis de la conjoncture, ajoutant que les préoccupations du peuple algérien "sont d'une importance telle qu'un ou quelques partis à eux seuls ne pourront les prendre en charge".

L'alliance vise à poursuivre les réformes, notamment la révision de la Constitution conformément aux exigences de la conjoncture actuelle et aux attentes du peuple algérien en terme de liberté, de justice et de dignité humaine, indique la Charte de l'alliance.

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Parmi les priorités de l'alliance, figurent entre autre l'approfondissement des réformes dans tous les domaines, la lutte contre la corruption selon les standards mondiaux et la réalisation du développement durable pour faire reculer la paupérisation, le chômage et l'exclusion, selon le document.

Sur les plans régional et international, le bloc oeuvrera en faveur de la concrétisation de l'union du Maghreb arabe, de l'intégration arabo-musulmane et de la coopération africaine et internationale, souligne la charte, affirmant le soutien matériel et politique à la cause palestinienne ainsi que l'appui au droit des peuples à la liberté, à la justice et à l'autodétermination.

Malgré l'ardeur des islamistes envers cette alliance, Abdallah Djaballah, figure de proue du mouvement islamiste en Algérie, dont le parti Front pour la justice et le développement (FJD) est donné favori dans le prochain scrutin selon des observateurs, reste pourtant opposé à une alliance avec des partis islamistes.

La semaine dernière, M. Djaballah a annoncé que son parti ira en solo aux législatives et ne rentrera dans aucune alliance, soulignant que l'unique alliance qu'il consent est celle qui consiste à surveiller le prochain scrutin.