"Ces accusations sont sans fondement. L'armée soudanaise n'a pas lancé d'opérations militaires ou aériennes dans les territoires du Soudan du Sud", a déclaré Al-Sawarmy Khalid Saad, porte-parole des Forces armées soudanaises (FAS), à Xinhua.
Il a ajouté que "ces accusations ne sont que des allégations véhiculées par l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA) du Soudan du Sud". Le ministre sud-soudanais de l'Information, Barnaba Benjamin, a accusé jeudi matin l'armée soudanaise d'avoir violé l'espace aérien du sud, d'avoir bombardé les puits d'eau et de pétrole et d'être entrée sur 17 kilomètres sur ses territoires dans l'Etat riche en pétrole. La ligne frontière entre les deux pays est le théâtre d'affrontements armés entre l'armée soudanaise et les groupes rebelles appartenant au secteur nord/SPLA. Khartoum accuse le Soudan du Sud de soutenir les groupes rebelles, qui sont actifs à la frontière des deux pays et qui lancent des attaques contre les territoires soudanais. Le Soudan et le Soudan du Sud ont signé un accord de sécurité le 10 février pour tenter d'éviter un conflit armé entre les deux pays.
L'accord, atteint dans la capitale éthiopienne Addis Abeba sous médiation de l'Union africaine, a stipulé que les deux parties devraient respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale, s'abstenir d'interférer dans les affaires internes réciproques, rejeter le recours à la force et observer les intérêts communs et la coexistence pacifique. Le Soudan et le Soudan du Sud ont pour l'instant échoué à délimiter leur frontière commune et sont en désaccord sur l'appartenance de nombreuses régions frontalières.