Le Soudan exige le respect de ses droits, pas une subvention financière du Soudan du Sud (président soudanais)

Afriquinfos Editeur
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"Nous ne sommes pas en attente d'une subvention financière qui nous serait versée par le gouvernement du Soudan du Sud pour l'exportation de son pétrole à travers nos territoires, mais nous exigeons que soient respectés nos droits financiers conformément à la loi", a déclaré al-Béchir lors d'un discours prononcé à l'occasion d'un rassemblement dans l'est du Soudan.

"Nous ne renoncerons pas à ces droits et le sud ne peut choisir qu'entre deux options : soit de nous payer nos droits, soit de chercher un autre moyen d'exporter son pétrole à travers tout autre pays qu'il choisira", a ajouté al-Béchir.

Le président soudanais a réaffirmé que son pays ne serait pas affecté par la décision du Soudan du Sud de cesser le pompage et l'exportation de son pétrole à travers les oléoducs du Soudan.

"Le gouvernement soudanais n'a pas été renversé jusqu'à maintenant et il sera pas renversé. Notre économie a été forte jusqu'a présent. Nous avons adopté les mesures qui s'imposaient et nous ne serons pas affectés par la décision du gouvernement du Soudan du Sud", a-t-il poursuivi.

Le Soudan et le Soudan du Sud sont en train de négocier à Addis Abeba, la capitale éthiopienne, sous le parrainage de l'Union africaine, pour conclure un accord permettant de mettre un terme au différend sur la question pétrolière.

Le Soudan du Sud a décidé le 20 janvier de suspendre ses exportations de pétrole à travers l'oléoduc du Soudan, après que les autorités soudanaises ont commencé à prélever du pétrole pour compenser, ont-elles dit, le non-paiement des frais de transit dus.

Avec l'indépendance du Soudan du Sud le 9 juillet 2011, le Soudan a perdu deux tiers de ses ressources pétrolières, et les deux parties n'ont pas encore réglé leurs différends sur le partage de la manne pétrolière.