Le président du Soudan du Sud: possible d’arrêter le différend pétrolier avec le Soudan, mais à conditions

Afriquinfos Editeur
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Dans un discours publié sur le site officiel du Soudan du Sud, M. Kiir a dit avoir refusé de signer le projet d'accord proposé par la médiation de l'Union africaine à Addis-Abeba, arguant que d'après ce document, son pays devrait payer de grosses sommes à Khartoum s'il continue à exporter du brut en utilisant des oléoducs du Soudan.

"Il m'est difficile d'accepter un accord qui rend nos populations vulnérables, lesquelles sont ainsi obligées de payer des milliards qu'elles ne devraient pas payer, a souligué le président Kiir.

Il a implicitement critiqué l'équipe de médiation de l'Union africaine, estimant que celle-ci avait essayé d'obliger Juba à donner pétrole et argent à Khartoum, sans chercher à s'attaquer aux causes profondes des problèmes qui existent entre les deux pays.

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Le président soudanais Omar al-Béshir et le président du Soudan du Sud Salva Kiir Mayardit devaient en effet signer un accord-cadre à Addis-Abeba, qui prévoit le paiement par Juba de 4 milliards de dollars à Khartoum et l'acheminement de 35 000 barils de pétrole par jour vers les raffineries du nord, pour que Khartoum autorise le Soudan du Sud à exporter du brut à travers ses installations pétrolières.

Toutefois, M. Kiir a refusé de signer cet accord à la dernière minute, si bien que le président al-Béshir a quitté la table des négociations pour rentrer avec sa délégation à Khartoum.

Les deux parties ont convenu de reprendre les négociations à Addis-Abeba le 10 février, sous l'égide d'un comité de l'Union aricaine dirigé par l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki.