Covid-19 : Pretoria contrainte de rétablir un couvre-feu rigide pour endiguer les contaminations

Afriquinfos Editeur
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État de la pandémie de coronavirus

Pretoria (© 2020 Afriquinfos)- L’Afrique du sud a réimposé un couvre-feu national devant une recrudescence des cas de coronavirus. A partir de ce lundi, le couvre-feu sera de nouveau en vigueur dans le pays de 21h00 à 04h00 heures locales, et les visites familiales seront interdites.

 

Le président Cyril Ramaphosa a annoncé dimanche cette décision de recourir de nouveau à un couvre-feu en raison de la remontée de la courbe des cas quotidiens de contamination. Il a relevé qu’une moyenne de 12.000 nouveaux cas avaient été enregistrés chaque jour ces dernières semaines.

  1. Ramaphosa a également décidé de suspendre à nouveau la vente d’alcool. « Alors que nous nous dirigeons vers le pic des infections, il est vital que nous ne surchargions pas nos cliniques et nos hôpitaux avec des blessures liées à l’alcool qui auraient pu être évitées », a justifié le président à la télévision.

Les restrictions imposées en mars dernier pour tenter d’enrayer l’épidémie dans ce pays, le plus touché en Afrique, avaient été en partie levées en mai. L’Afrique du Sud a enregistré jusqu’à présent 264.184 cas de coronavirus dont 3.971 morts.

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Premier essai en Afrique d’un vaccin contre la Covid-19 à Soweto

 

Cinquante bénévoles ont été vaccinés contre la Covid-19 à Soweto. Il s’agit d’un vaccin inactivé qui devrait permettre à la personne vaccinée de développer des anticorps et de résister aux inflammations provoquées par le coronavirus. Au total, 2.000 Sud-Africains vont participer à l’essai, y compris 50 personnes séropositives. Le vaccin sera aussi testé sur 4.000 personnes aux Etats-Unis.

Le virologue Shabir Madhi de l’Université de Wits à Johannesburg, qui dirige l’essai, explique pourquoi il est important de le tester sur le continent: « Les preuves scientifiques seront utilisées par l’Organisation mondiale de la santé dans ses recommandations sur l’utilisation de ce vaccin, en particulier dans les pays en développement. C’est donc important d’avoir des informations venant du continent africain si on veut que les Africains bénéficient du vaccin contre la Covid-19. »

Pourtant, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a déclaré que l’Afrique ne devait pas être un terrain d’expérimentation après la polémique suscitée par deux professeurs français qui avaient déclaré en avril vouloir tester un vaccin en Afrique.

Mais pour la spécialiste sud-africaine du Sida, Helen Rees, le continent doit au contraire participer au développement des vaccins sinon les pays riches vont les donner en priorité à leurs propres patients.

Le ministre sud-africain de la Santé, Zweli Mkhize, a déjà engagé une discussion, au nom de l’Union africaine, sur l’accès de l’Afrique aux vaccins. Et il soutient totalement la participation de l’Afrique du sud à cet essai.

 

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