Faciliter l'entrée de professionnels aux compétences essentielles est une priorité pour le ministère des Affaires intérieures, a déclaré la vice-ministre Fatima Chohan.
Au cours des trois prochaines années, le pays fera venir de l'étranger quelque 50.000 ingénieurs des domaines du génie civil, électrique et mécanique pour répondre à sa pénurie de main d'oeuvre qualifiée dans ces secteurs, a-t-il dit.
L'Afrique du Sud risque de perdre ses compétences rares au profit d'autres pays d'Afrique car certains de ces pays sont plus généreux dans les opportunités qu'ils offrent, souffrant eux-mêmes d'un faible nombre d'adultes disposant de qualifications dans le tertiaire, a fait valoir le cabinet de recrutement Landelahni.
Ce cabinet a déclaré que d'autres pays africains devenaient plus attractifs que l'Afrique du Sud en termes d'environnement réglementaire et de projets d'investissement direct étranger massifs dans les domaines de l'énergie, des mines, des transports, des télécommunications et de l'approvisionnement en eau. Mais alors même que l'Afrique du Sud est en recherche de professionnels compétents, environ 600.000 diplômés sont au chômage dans le pays, estime le journal Cape Times ce mercredi, citant le dernier indice d'emploi en date d'Adcorp, une compagnie de services à l'emploi. Le département des Travaux publics avait également déclaré disposer d'une base de données d'au moins 9.000 ingénieurs et artisans au chômage.
Même si la plupart ne disposent pas de compétences critiques ou rares, le Conseil de l'ingénierie d'Afrique du Sud a montré dans son rapport annuel 2010-2011 que 10.751 professionnels étaient enregistrés comme candidats à l'embauche, selon ce journal.
Sur ce nombre, 2.301 sont enregistrés dans la catégorie des candidats depuis plus de six ans. La majorité d'entre eux étaient des ingénieurs (5.662 candidats), et 1.577 d'entre eux étaient enregistrés depuis plus de six ans.
Seuls 234 candidats sont entrés dans la catégorie "professional engineer" durant cette période, selon ce reportage.
