« Chacun de nous devrait se sentir fier et manifester sa joie d’être appelé Burundais, défendre les intérêts et l’honneur du pays partout où il va. Il doit être toujours prêt à servir la patrie et à la défendre en cas d’attaque par des ennemis éventuels, ce qui implique qu’il peut même se sacrifier pour elle », indique le président Nkurunziza tout en soulignant que c’est de cette façon qu’on va montrer aux autres Nations que les Burundais avaient besoin de cette indépendance et qu’ils s’engagent à la sauvegarder très jalousement.
Le n°1 Burundais invite la population à avoir le souci de connaître les réalités et les affaires du pays : « Comme citoyen, il est bon et il faut que nous ayons le souci de connaître et de comprendre les valeurs, les lois et règlements qui guident le pays, ainsi que les institutions qui gouvernent le pays. Celles-ci doivent quant à elles informer et former les citoyens ».
D’après lui, c’est pour cette raison qu’un Programme de Formation Patriotique a été élaboré. Il se trouve pour le moment, précise-t-il, au niveau du parlement pour enrichissement et adoption et les formations vont donc bientôt commencer. A cette occasion du 51ème anniversaire de l’indépendance, le président Nkurunziza invite les Burundais à revaloriser l’image du pays. « Faire connaître positivement le pays », cela devrait être selon lui le souci de tout Burundais fier de l’être.
Tout en reconnaissant que tout n’est pas rose, il précise que le pays dispose de belles choses à vanter et s’insurge contre les nationaux qui mettent en avant de mauvaises choses pour parler du Burundi : « En effet, il y a des rapports qui sont publiés sur le Burundi qui prouvent que certains Burundais sont allés médire pour des intérêts sectaires ». Pour lui, c’est surprenant d’entendre certains Burundais se réjouir de la sortie de tels rapports.
Le développement : un des piliers de l’indépendance
Une occasion de lancer pour le président un appel aux Burundais d’être préoccupé par le développement. Se référant sur la Constitution de la République en son article 74, le président Nkurunziza fait savoir que « tout Burundais a le devoir de contribuer par son travail à la construction et à la prospérité du pays ». Il remercie ceux qui sont déjà à l’œuvre en répondant massivement aux travaux communautaires organisés chaque samedi.
Par ces derniers, il indique que depuis de 2007, plus de 2.800 écoles, primaires et secondaires confondues, sont déjà construites. Sans donner le nombre exact, le président Nkurunza ajoute que des universités, des centres de santé, des hôpitaux, des bureaux administratifs pour le secteur de l’éducation, de l’administration publique et autre, des stades, des villages, des salles de réunion, des réseaux d’eau potable, des plantations agricoles modernes, etc ont été réalisés via ces travaux communautaires. Il lance donc un appel à ceux qui n’y participent pas encore de se ressaisir car, d’après lui, « les travaux communautaires n’ont rien de mal ». Et aux forces de l’ordre, à la justice, il leur demande de redoubler d’efforts dans la lutte contre les rassemblements d’oisifs à la place publique.
Insistant sur le développement, le n°1 Burundais signale qu’il faut concentrer d’efforts sur la protection de l’environnement. Et cela permettra, précise-t-il, d’avoir toujours avoir de l’air pur, de l’eau, une terre fertile, la pluie et le soleil au bon moment et on aura toujours des poissons et des animaux sauvages, des arbres et des herbes dans les écosystèmes du pays.
« Nous demandons avec insistance que l’environnement soit mieux protégé qu’il ne l’était, que l’on reboise et protège les forêts naturelles et artificielles, et que l’on combatte sérieusement les feux de brousse, les pratiques agricoles, la chasse, l’exploitation minière et les autres pratiques qui ne conviennent pas dans les forêts naturelles », souligne le président Nkurunziza tout en faisant un clin d’œil aux Burundais de mettre au monde des enfants dont ils sont capables d’éduquer jusqu’à maturité. « Nous devons limiter les naissances, afin que les vivants puissent trouver un espace vital convenable et suffisant », insiste-t-il.
Et la vérité sur le passé ?
Revenant sur la Commission Vérité Réconciliation (CVR), il signale que pour sauvegarder les acquis de l’indépendance, les Burundais doivent connaître et assumer l’Histoire de leur pays, en rejetant les mauvaises pratiques du passé et en renforçant les bonnes pratiques. Il rappelle qu’un projet de loi portant organisation et fonctionnement de la CVR est au Parlement : « Les travaux préparatoires à son analyse et à son adoption sont à un stade avancé. Attendons dans la dignité les résultats de ce travail en cours par nos élus parlementaires ». Il souligne par ailleurs que des organisations non-gouvernementales et des églises ont déjà enclenché ce processus de se dire la vérité, se demander pardon mutuellement et à se réconcilier au niveau communautaire.
Au moment où les réalisations de la Commission Nationale des Terres et autres biens (CNTB) semblent créer des polémiques au sein de la classe politique, le président Nkurunziza quant à lui, est satisfait de ses œuvres dans la réhabilitation des sinistrés dans leurs biens.
« Le maintien de l’ordre et la sécurité de la population et des Institutions, le respect des symboles nationaux, surtout le drapeau national, l’hymne national, les valeurs traditionnelles et le patrimoine culturel du Burundi, éviter l’esprit moutonnier et avoir le sens de privilégier l’intérêt général », tels sont les questions qui devaient aussi attirer l’attention des Burundais à ce moment de la célébration de la 51ème anniversaire de l’indépendance selon le n°1 Burundais.
Signalons que le Burundi a accédé à l’indépendance le 1er juillet 1962 sous l’égide du Prince Louis Rwagasore après avoir été colonisé successivement par les Allemands et les Belges. Et ce prince a été assassiné le 13 octobre 1961 et jusqu’à aujourd’hui, les circonstances de cet acte restent floues. Le thème choisi par la 51ème anniversaire est : « Que la première année après le Jubilée d’Or de l’indépendance du Burundi soit pour nous un nouveau départ dans la sauvegarde des acquis de l’indépendance et de l’héritage de Rwagasore »