N’Djamena (© 2023 Afriquinfos)- La Conférence des évêques du Tchad est non seulement ‘’inquiète’’ de la situation socio-politique et économique qui prévaut dans ce pays d’Afrique centrale, mais aussi, selon elle ‘’des maux que vivent les populations et qui tendent (…) à devenir structurels’’.
Les évêques tchadiens qui s’exprimaient dans un communiqué diffusé ce dimanche 28 mai 2023, au terme d’une réunion de quatre jours, ont laissé entendre que ces maux sont résumés par deux fléaux : ‘’les tueries et les pénuries’’. Selon la conférence, ces tueries se déroulent dans la zone d’orpaillage du Tibesti, et aussi dans le sud, où ‘’le lot quotidien des populations sont les blessés, les morts, les enlèvements et les destructions de domiciles’’. Quels qu’en soient les responsables directs, précisent les prélats, ‘’tous ces crimes sont imputables à l’autorité et à la mauvaise gouvernance’’. ‘’Le sang et les larmes des Tchadiens ont assez coulé’’, martèlent les évêques dans un quasi-réquisitoire. Et ‘’il faut que cela s’arrête.’’
L’Eglise catholique du Tchad a donc exhorté les gouvernants à ‘’changer’’ et à œuvrer sérieusement pour que le référendum constitutionnel en préparation soit ‘’transparent’’. Les pénuries sont ‘’tout simplement incompréhensibles pour un pays producteur de pétrole’’, d’après les évêques qui dénoncent aussi les ‘’calculs cyniques’’, le ‘’silence de l’État et son absence’’, et aussi le clientélisme. S’agissant du référendum constitutionnel en préparation, les évêques disent ‘’craindre’’ les ‘’manipulations des consciences’’ comme lors du « Dialogue national inclusif et souverain ». Et puis ‘’le népotisme, la corruption et toutes les formes d’exclusion’’.
Ces hommes de Dieu convient donc les fidèles à ‘’sortir de leur silence’’ et à ‘’œuvrer avec courage’’ pour que le futur référendum ‘’se déroule dans la transparence et la justice pour garantir une paix véritable et durable’’.
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