Tunis (© 2020 Afriquinfos)-Ce vendredi Le chef du gouvernement tunisien désigné Elyes Fakhfakh a présenté les grands axes de son programme avec pour priorité la « modernisation » de l’économie, appelant les partis à lui accorder leur confiance.
Rétablir un climat politique sain, renforcer le rôle de l’Etat et poursuivre la mise en place des institutions démocratiques manquantes figurent également dans son programme.
M. Fakhfakh a affirmé qu’il donnera la priorité à la lutte contre la cherté de la vie et la corruption, à une réforme des secteurs de l’agriculture, de la santé et de l’éducation publiques.
Il s’est également dit préoccupé de la sécurité, après une série de vols violents médiatisés dans le pays, lors d’une conférence de presse donnée 20 jours avant la date butoir pour présenter un cabinet susceptible d’obtenir la confiance du Parlement.
A court terme, son gouvernement devra résoudre le problème du bassin minier du sud-est du pays, où la production du phosphate, régulièrement perturbée par des mouvements sociaux depuis 2011, ne permet plus de renflouer les caisses de l’Etat.
M. Fakhfakh a assuré qu’il continuerait à traiter avec le Fonds monétaire international (FMI) dans le but de permettre à l’Etat d’investir, mais pas de payer ses dépenses courantes.
Le FMI a versé 1,6 milliard de dollars depuis 2016 à Tunis dans le cadre d’un plan d’aide s’achevant mi-2020, en contrepartie de vastes réformes, dont la réduction des dépenses publiques et du déficit.
V.A.