Yaoundé (© 2019 Afriquinfos)- Au terme des travaux du sommet extraordinaire de la Cemac, qui s’est tenu du 21 au 22 novembre dernier à Yaoundé au Cameroun, le Président congolais, M. Denis Sassou-N’Guesso a relevé qu’il est nécessaire que les Chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) engagent des efforts encore plus importants pour réaliser des infrastructures de base, notamment dans le domaine des transports dans la sous-région.
Selon le président congolais, les dirigeants de la Cemac ont établi un constat négatif sur les domaines des transports principalement, des télécommunications et de l’énergie, dont le manque paralyse la sous-région. Les réformes que les Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cemac ont engagées depuis trois ans ont porté leurs fruits. «Nous partons de Yaoundé très satisfaits du déroulement du sommet», a, -t-il affirmé.
M. Sassou Nguesso a indiqué que la situation reste fragile et qu’il faille continuer de fournir des efforts pour redresser la situation économique de la sous-région.
A son avis, pour permettre la libre circulation des personnes et des biens et la promotion du développement, il faut lesdites infrastructures.Celles-ci, a-t-il poursuivi, demeurent une préoccupation. «Il n’y aucune voie qui relie le Cameroun au Congo», a-t-il martelé, avant de précisé qu’«on ne s’en rend peut-être pas compte. Mais il n’y a pas de routes, pas de chemin de fer, pas de transport fluvial ni de transport aérien entre les deux pays. On dirait qu’il y a une voie, la mer qui relie Pointe-Noire à Douala. Mais, ce n’est pas celle-là que nous attendons».
A ce propos, il a fait observer que les différents pays de la zone Cemac sont coupés les uns des autres, faute de voies de communication.Il en est de même de la République centrafricaine (Rca) qui est aussi coupée du Congo. «S’il n’y avait pas cette voie d’eau, l’Oubangui, donnée par Dieu, les Congolais n’iraient pas en Centrafrique, parce qu’il n’y a pas de voies de communication», a-t-il fait remarquer.
M. Sassou-N’Guesso a évoqué le même le problème avec le Gabon, soulignant que ces exemples peuvent se multiplier dans la sous-région.
Le sommet a été consacré, entre autres, aux réformes économiques, à l’avenir du Franc Cfa, à la sécurité et à la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace Cemac.
Et donc parlant de l’avenir du franc Cfa, le président Denis Sassou Nguesso a fait savoir que les dirigeants des Etats de la Cemac ont pris une position claire sur cette question délicate qui doit être traitée avec un esprit de responsabilité et la volonté d’aboutir.
La question du franc Cfa, la monnaie unique héritée de la colonisation, divise les économistes et les Chefs d’Etat de la zone Franc, a-t-on noté. Les uns la présentent comme un frein au développement, tandis que ceux qui militent pour son maintien avancent l’argument de la stabilité qu’offre cette monnaie face aux spéculations. (ACI).
AFP