"Al-Shabaab doit se frotter les mains de joie à la suite des accusations et contre-accusations autour de la responsabilité des actes de terrorisme au Kenya", a déclaré l'un des dirigeants musulmans, Ibrahim Jethome, aux journalistes à Nairobi.
"C'est un moment très éprouvant pour les musulmans du fait que l'on a l'impression qu'ils sont ciblés dans la lutte actuelle contre le terrorisme au Kenya", a-t-il déclaré.
Il a tenu ces remarques après que des propriétaires d'entreprises à Eastleigh, quartier de l'est de Nairobi, surnommé "petit Mogadiscio" en raison du nombre important d'habitants d'origine somalienne, eut menacé de protester contre ce qu'ils appellent un harcèlement par la police.
Les propriétaires d'entreprises avaient juré d'organiser la manifestation dans les rues de Nairobi pour protester contre les descentes de sécurité de la police qui ont conduit à l'arrestation de 4.000 personnes.
Le commandant de police du comté de Nairobi Benson Kibue a soutenu que l'opération de sécurité à Eastleigh se poursuivra. L'opération policière à Eastleigh, qui a débuté le 2 avril, est venue à la suite des récentes explosions terroristes qui ont fait six morts et plus de 20 blessés.